jeudi 28 avril 2011

Tomber Sept Fois, se Relever Huit de Philippe Labro


Résumé : « C'est arrivé subrepticement, sournoisement, sans prévenir, une vraie saloperie, une lente et insidieuse pénétration. Je suis l'esclave d'une chose indéfinissable qui est en train de me détruire et je lui obéis sans aucune résistance... »
«Quelque chose a changé». Ce « quelque chose » n'est autre que le début de la plongée dans une dépression nerveuse dont le célèbre romancier a été victime.
Dans un récit vécu, sans fard ni concession, l'auteur de La traversée raconte ce que signifie perdre le désir, l'énergie, la passion, l'estime de soi. Avec un style intime, conduit par le souci authentique de restituer « cette tristesse sans larmes », et « dire comment c'était », selon la formule de ses maîtres en écriture, Hemingway et Hugo, Philippe Labro évoque les effets de « la broyeuse » qui vous ronge le ventre.
Mais ce témoignage unique, porté par le souffle de l'écriture, constitue aussi une éclatante affirmation de la force de la vie et de l'amour.

Mon avis : Rares sont les fois où je me vois lire ce genre de livre autobiographiques centrés sur un passage de ladite vie. Or, ayant besoin de comprendre cette gangrène cérébrale que l'on appelle dépression, je me suis laissé tenté par ce livre. Je ne m'attendais pas à une solution miracle pour en sortir (bah oui, parce que cela me ronge depuis plus de trois ans...) mais juste à un témoignage prouvant que non, je ne suis pas tout seul.

Ce billet, outre le fait qu'il soit orienté sur le livre, est en quelque sorte un billet d'humeur ou plutôt un semblant de mise à nue du blogger nommé Lexounet...

Ce que j'ai aimé dans ce livre... a peu près tout je dois dire. Tout d'abord le style de Philippe Labro car c'est l'une des forces de l'oeuvre. Fluide, mots placés avec justesse, il n'y a vraiment pas grand chose à redire. Cela reste accessible tout en étant bien travaillé.
Comme c'est autobiographique, on pourrait se demander quel intérêt, à part la recherche de compassion, l'auteur avait à écrire un tel livre. je pense que c'est d'un point de vue thérapeutique, cela peut être intéressant (et il n'est pas le premier à le faire). D'ailleurs, on ne peut pas dire qu'il se fasse beaucoup de concession se décrivant avec justesse, avec un oeil critique et sévère sur l'état dans lequel ce mal l'a plongé.

Il décrit la maladie et ses effets incroyablement bien. On a l'impression, pour ceux qui l'ont vécu, de s'y retrouver. On ne sait pas d'où cela vient, on sait que c'est là, on ne sait pas pourquoi, on se demande pourquoi, on demande que ça s'en aille au plus vite mais on n'a jamais de date, jamais de certitudes, rien...

Le seul reproche que je pourrais lui faire est qu'il en oublie l'unicité de la dépression : lui l'a vécu pendant plus d'un an sous une forme mais il en existe tant d'autres que le peu de conseils qu'il nous offre sont rendus futiles. Aussi, on ressent son côté narcissique et il s'éloigne de l'altruisme qu'un homme ressortant de la dépression peut ressentir mais encore une fois, c'est propre à chacun...

Beaucoup de phrases me resteront en mémoire au milieu de ce témoignage magnifique telles :
"L'homme ayant une lame de rasoir dans l'oeil se fout du sort de la marine anglaise"
"J'attendais quelque chose. En espagnol, attente se dit esperanza. L'espoir ce n'est jamais que ça : attendre." Je rajouterai qu'il n'y a rien de pire que de vivre dans l'attente...

En bref, je dirai que ce livre m'a marqué dans le fait que ce témoignage correspond à beaucoup de malades qui aimeraient bien se sentir moins seuls dans cette maladie incompréhensible. Je ne sais pas si je lirai un autre livre de l'auteur qui a pourtant une superbe plume mais en tout cas, je conseille celui-ci même pour ceux qui se sont toujours sentis loin de la dépression.
J'attribue un 16/20 à ce livre.

mardi 26 avril 2011

L'Ennemi dans l'Ombre, tome 2 de David Weber


Résumé : Michelle Henke n'a jamais voulu se mêler de politique. Les circonstances en décident autrement. Contre-amiral de la Flotte de Manticore, comtesse du Pic-d'Or, cousine de la reine Élisabeth, cinquième dans la lignée de succession au trône, elle est aussi... la meilleure amie d'Honor Harrington. Or les temps changent et les événements se précipitent. Prisonnière de guerre, ambassadrice interstellaire malgré elle, nommée vice-amiral, la voici plongée dans un conflit lointain et pourtant décisif. Car l'ennemi dans l'ombre s'active et la conspiration qu'il ourdit est bien plus vaste et profonde qu'on le croit, et ses moyens considérables. L'ennemi dans l'ombre développe et enrichit la trame de la saga Honor Harrington, depuis Plaies d'honneur et Coûte que coût, jusqu'à L'ombre de Saganami.

Mon avis : Une nouvelle fois, je tiens à remercier chaleureusement les Editions L'Atalante ainsi que livraddict pour ce partenariat.

Souvenez-vous, il y a quelques jours, je postais ma chronique du premier tome de ce diptyque. Je souhaitais persévérer dans ce livre pour voir si l'action allait être plus centrée mais surtout, pur savoir si j'arriverai à me repérer enfin dans cette histoire au milieu de ce pléthore de protagonistes et au milieu de ce jeu diplomatique fictif.

Malheureusement (et cela faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé), je n'ai pas pu finir ce livre. En effet, je comprenais vraiment pas ce qu'il se passait, il y avait trop de personnages pour trop peu d'actions.

Dans la chronique du premier tome, j'ai sciemment omis de vous parler de mon ressenti envers les personnages. L'explication est simple, j'attendais de savoir si je pourrai faire ressortir une ou deux personnalités qui m'auraient apportées quelque chose mais cela n'a pas marché.

Le peu que j'ai retenu de chacun est qu'ils excellaient respectivement dans leur rôle diplomatique et militaire. On reste spectateur de ces protagonistes quasi parfaits dont l'intelligence est certes aiguisée mais qui, émotionnellement parlant, ne dégagent rien.

Je réitère ma pensée : David Weber excelle dans ce qu'il a voulu faire. Il a créé ce diptyque dans son univers déjà façonné, il a composé une intrigue basée sur un jeu d'échec interstellaire, il a crée des personnages charismatiques remplissant leurs fonctions militaires avec brio mais je n'ai pas réussi à m'y intégrer.

Pour finir, je pense que je ne réitérerai pas l'expérience avec cette auteur mais... qui sait?

Je m'abstiendrais de mettre une note car je n'arrive pas à être le plus objectif possible.

Encore merci à livraddict et aux Editions l'Atalante.

vendredi 22 avril 2011

Les Dossiers Dresden, tome 3, Tombeau Ouvert


Résumé : Harry Dresden a affronté son lot d'horreurs : des scorpions géants, des vampires obsédés, des loups-garous complètement tarés... Le pain quotidien du seul mage de l'annuaire. Mais même ses années passées à traquer le surnaturel ne l'ont pas préparé à cette affaire : le monde des esprits est devenu fou. Les fantômes harcèlent Chicago, et on ne parle pas de portes qui claquent ou de cris dans la nuit ! Non, on parle de spectres torturés, violents et... sanguinaires. Quelqu'un - ou quelque chose - les pousse à se réveiller de méchante humeur. Pourquoi ? Et pourquoi la plupart des victimes ont-elles un lien avec Harry ? S'il ne le découvre pas bientôt, il pourrait bien lui-même finir avec un drap et des chaînes...

Mon avis : De bons moments de détente, c'est ce que je m'attends à chaque fois que j'ouvre un nouveau tome des Dossiers Dresden. Dans le premier, j'avais apprécié l'humour et la personnalité du magicien, héros de cette histoire. Dans le second, j'avais remarqué une hausse de la maturité au détriment de l'humour. L'intrigue était néanmoins bien ficelée malgré la pléthore de personnages.

Chicago est une nouvelle fois en proie à des tourments innommables. Après avoir affronté des loups-garou en furie, Harry, se croyant enfin en paix, va devoir supporter l'assaut de spectres. Ce désordre dans l'Outremonde parait surréaliste, même pour notre héros....

Cette fois, j'ai eu un peu plus de mal à m'accrocher au début de l'histoire, il m'a semblé que tout peinait à se mettre en place. On tâtonne sur des pistes très vagues, on a du mal à les relier et on a tendance à s'y perdre quelque peu. Mais ce serait sans compter sur les talents de Jim Butcher pour nous façonner une intrigue relativement surprenante et un derniers tiers totalement rocambolesque. On navigue en eaux troubles, on se fait balader (parfois un peu trop) et on est prit par cette histoire originale.

L'univers prend une nouvelle dimension. Elle fait apparaître en effet de nouvelles créatures mais surtout, on en apprend beaucoup plus sur l'Outremonde, vaste contrée où des créatures se côtoient, certaines sont inoffensives mais d'autres sont... juste impressionnantes.

Harry est toujours aussi attachant grâce à son courage, à son humour mais surtout... parce qu"il a une incroyable poisse! On sait combien les créatures mystiques ont tendance à s'acharner sur lui mais là, c'est un membre de sa famille (entre autres) qui en a après lui, sa marraine. Ce serait trop simple si c'était une simple femme dérangée qui voulait le tuer à coup de revolver... Non, c'est une faë et pas des plus agréables...
Mickaël, qui accompagne le magicien dans ses péripéties est en quelque sorte un Templier. Un mélange de combattant hors du commun qui tue au nom du Seigneur. Il semble dépourvue de défauts et même si on entre dans la caricature (voulue par l'auteur selon moi), il en devient attachant car on "brise l'armure" et on découvre un humain profondément bon. Ses discussions avec Harry sont parfois très drôles car complètement déphasées de la réalité.
On retrouve aussi Murph', l'inspecteur traumatisée de l'histoire du tome 2 mais aussi Susan, la journaliste qui apparaît sous un autre jour. Elle a un rôle clé das cette aventure mais chut, c'est un secret :)

Le style de Jim Butcher est toujours aussi efficace. C'est très simple, certes, mais parfois, ça ne fait pas de mal... Ce que j'aime surtout chez cette auteur est qu'il arrive à nous faire imaginer ses personnages en peu de mots. Il sait aussi comment distiller l'humour dans les situations critiques où tout semble perdu.
Bien sûr, on en reviendra toujours au même point, ce n'est pas de la grande littérature au sens intellectuel mais chacun trouve son plaisir où bon lui semble et parfois chez moi, c'est avec ce genre d'histoires simples mais palpitantes.

Pour conclure, je dirais simplement que cette saga a une force particulière, celle de mélanger les genres, d'amener un humour original et pas seulement de la répartie cinglante, d'intégrer le lecteur dans cet univers mais surtout de lui faire passer un bon moment. "Que demande le peuple?"
Je donne donc un 17/20 à ce tome :-)

Cette lecture a été réalisée dans le cadre d'une LC sur livraddict avec :



mercredi 20 avril 2011

L'ennemi dans l'Ombre, tome 1 de David Weber

Résumé : Michelle Henke combine plusieurs femmes en elle : contre-amiral de la FRM, comtesse du Pic-d Or, cousine de la reine Élisabeth et cinquième dans l ordre de succession au trône, meilleure amie d Honor Harrington, elle ne s est jamais poussée du coude. Elle se satisfait de commander un escadron de croiseurs de combat et n a jamais apprécié la politique.
Tout cela va changer désormais. Promue vice-amiral à l issue de la bataille de Solon (Coûte que coûte), envoyée en renfort de l amiral Khumalo et d Aivars Terekhov (devenu commodore) dans l Amas de Talbot, elle va devoir affronter une conspiration interstellaire plus vaste que le Royaume stellaire ne l a jamais imaginé. Car, nullement découragés par l échec de leur opération en Monica (L Ombre de Saganami), les dirigeants du système de Mesa sont bien l ennemi le plus dangereux du tout nouvel Empire stellaire de Manticore. Plus puissants et ambitieux que ne pourrait le laisser croire leur façade, l entreprise Manpower, vouée au commerce des esclaves génétiques, ils mettent au point une nouvelle machination visant à provoquer une guerre ouverte entre Manticore et la gigantesque Ligue solariennne.

Mon avis : Tout d'abord, j'adresse un grand remerciement au site livraddict et aux éditions l'Atalante pour ce partenariat. J'ai pu ainsi découvrir un auteur renommé de Science-Fiction : David Weber.

Un petit rappel s'impose. La Science-fiction, sous la plupart de ses aspects et de ses sous-branches, est un domaine que j'affectionne particulièrement car il mélange souvent philosophie, technologie et action. En littérature, je l'avais quelque peu abandonnée au profit de la Fantasy ou encore de a Bit-Lit. J'ai décidé aussi de changer cela et de m'y remettre avec des auteurs considérés comme des pointures. Visiblement, Weber n'était pas ajusté à la mienne...

En choisissant ce partenariat, j'avais vu que ce diptyque se déroulait dans un univers déjà façonné, celui d'Honor Harrington que les aficionados de la Science Fiction connaissent sans doute.
J'espérais au moins que "l'atterrissage" dans cet univers allait être fait en douceur avec des rappels sur les personnages, leurs rapports, les planètes etc. Malheureusement, j'ai eu la sensation qu'il fallait mieux avoir lu tous les autres livres de la saga pour pouvoir prendre ses aises et s'installer confortablement dans cette lecture. Par conséquent, c'est un total sentiment de désorientation qui m'a habité des les premières pages... pour ne plus me quitter.

Si, à la fin de premier tome, on m'avait demandé : "En un mot, comment pourrais-tu résumer cette oeuvre?", j'aurais rétorqué tout simplement "TROP".
Alors certes, dans l'exercice du genre, c'est le summum : stratégies militaires, technologies futuristes, diplomatie/politique. Quand c'est disséminé de manière à amener une histoire excellente, je suis preneur mais là, les rebondissements sont vécus indirectement par le lecteur mais surtout, comme ces jeux diplomatiques sont fictifs, ils n'apportent que peu sur des chapitres et des chapitres.

Ainsi, j'ai vécu des décrochages multiples, le pléthore de personnages me faisait m'interroger sur qui était qui et qui faisait quoi mais surtout, un désintérêt total...

Comme je l'ai évoqué, je pense que dans le genre, c'est un must Weber a un talent incroyable pour construire un univers et tout ce qui l'habite. Ainsi, deux questions me sont venues à l'esprit : "Cette sous catégorie de la SF me convient-elle?" ; "Suis-je passé à côté en raison de ma méconnaissance de l'Univers en question?". Je n'ai pas encore la réponse et c'est pour cela que je continue l'aventure dans la seconde partie et pour le moment, ce n'est pas gagné...

La suite au prochain épisode :)

vendredi 15 avril 2011

Femmes de l'Antremonde, tome 1, Morsure de Kelley Amstrong


Résumé : Un voyage excitant à la frontière de la sauvagerie et de la féminité. Elena se coule hors de son lit, prenant bien soin de ne pas réveiller son compagnon. Il ne supporte pas qu'elle disparaisse comme ça au beau milieu de la nuit. Quelle femme normale pourrait avoir tant besoin de retrouver la solitude des rues sombres et mal famées de la ville ? L'énergie contenue déchire ses muscles - elle ne peut plus attendre. Elle se glisse dans une ruelle, ôte ses vêtements et se prépare à la Mutation... Elena fait tout ce qu'elle peut pour être normale. Elle hait sa force, sa sauvagerie, sa faim, son désir, ses instincts de chasseuse et de tueuse. Elle aimerait avoir un mari, des enfants... et même une belle-mère. En tout cas, c'est ce qu'elle voudrait croire. Et voilà que la Meute a besoin d'elle. Cette Meute qu'elle chérit et déteste tout à la fois est la cible d'une bande de déviants sans pitié. Ils mettent l'existence de la Meute en danger, enfreignant les lois du clan. La loyauté du sang ne se discute pas. Et au cours de son combat, Elena découvrira sa vraie nature... Découvrez l'imagination stupéfiante de la nouvelle reine du frisson !

Mon avis : Lorsqu'on a, à notre tableau d'affichage, une liste déjà exhaustive d'ouvrages d'un même genre, on a parfois tendance à devenir plus critique. C'est peut-être un autre problème concernant le genre lui-même, je ne sais pas. Ce nouveau livre du genre m'a plu, c'est un fait, mais il m'a laissé encore ce goût amer de déjà vu.

Commençons par du positif, Kelley Armstrong a réussi à nous plonger au coeur même de ce qu'on appelle, dans le langage lycanthrope, "la Meute". On la vit avec eux : leur unicité, leurs liens télépathiques, leur empathie etc. L'aspect le plus intéressant selon moi fut celui de la traque. Le lecteur est amené sur le terrain de la tuerie mais pas celle qui est barbare, gratuite, celle qui est organisée... Les protagonistes n'éprouvent jamais de honte ou de remords vis à vis de l'acte de tuer, il est naturel.
Cette "étude" rapprochant l'homme et l'animal est selon moi, le point le plus intéressant de cette histoire.

L'univers n'a rien d'original. C'est tout simplement le notre où les loups-garous vivent dans l'anonymat le plus total. Ils règlent leurs différents entre eux. Cela m'a fait un peu penser aux gangs sauf que les armes employées sont des crocs. J'aurais aimé qu'il soit plus fouillé, qu'il aborde des pistes non explorés mais pour le moment, ce n'est pas, à mon sens, suffisant.

L'intrigue est assez bien menée, les éléments sont à leur place, pas d'incohérences à noter mais deux points fâcheux ont entachés ma lecture : les longueurs et le schéma plus que conventionnel.

En effet, pour le premier point, il m'est apparue qu'on tombait souvent dans la redondance. Alors certes, il y a deux aspects développés, les sentiments d'Elena d'une part et les règlements de compte d'autre part. Néanmoins, on va trop chercher dans la description minutieuse de chaque élément.
Il y a un facteur fatal dans mes lecture. C'est un peu comme dans une très bonne soirée, l'ambiance monte, la salle s'échauffe, le dancefloor commence à fumer et là... survient le moment douloureux du slow (ou de la musette pour les pires d'entre elles...). La comparaison est peut-être malvenue mais c'est ce que j'ai ressenti ici : la tension monte, le suspens s'agrandît et là, on fait une longue pause pour savoir si Elena doit suivre son coeur ou sa raison... C'est ce qui se passe avant le dénouement, j'attendais un rythme croissant et en fait, je suis resté sur ma faim surtout que la fin, bien que peu attendue, ne fut pas exaltante.

Pour ce qui est du schéma, c'est trop basique à mon goût : une Meute a du pouvoir, elle attire par voie de conséquence les convoitises pour s'emparer d'une part de gâteau. Les méchants sont tous plus ou moins caricaturaux, il y a les cerveaux et les muscles. Leurs motivations sont soit le pouvoir, soit la nécessité animale de bain de sang. Il ne m'ont pas foncièrement déplus mais m'ont laissés un goût d'inachevé.

Du côté des gentils, nous avons la Meute comme je vous l'ai dit. Cette puissante unité qui fait respecter sa loi dans le monde impitoyable des loups-garous
De prime abord, j'ai trouvé les personnages d'Elena et Clay plutôt lisses. Elle de son côté, est en retrait et lui de l'autre, fait penser à une grosse brute, certes intelligente, mais qui agit puis réfléchis. Aussi, j'ai eu du mal à accrocher, cela manquait de "mordant" pour moi. Je ne m'impliquais pas dans leurs émotions.
Ceci dit, ils se révèlent peu à peu. Lui brise son armure pour nous montrer qu'il n'est pas qu'une brute et elle affirme son caractère. Elle met de côté sa vie conventionnelle pour répondre à l'appel du loup qui est en elle.
J'ai fini par apprécier ce tandem étrange mais qui laisse supposer une évolution dans les futures aventures.

Passons maintenant au style. Il m'a déstabilisé du fait de ce ton monocorde, un peu plat où les mots sont mis de manière juste et précise sans pour autant que ce soit un plaisir pour l'esprit. Les descriptions sont abondantes, parfois trop mais on peut noter une très bonne efficacité dans les scènes d'action où le lecteur est complètement happé par le suspens.
Pour finir sur un point positif, je trouve que dans la copie rendue par Kelley Armstrong, il y a un aspect que j'ai adoré. Elle traite la mort, même le meurtre comme quelque chose de banal. Seule l'instinct de survie compte et peu importe le sang de l'ennemi qui sera versé. Elle a réussi à faire le lecteur d'un ressenti bestial à un ressenti humain. Exercice réussi, chapeau l'artiste.

Je suis mitigé sur cette lecture, c'est un fait. Encore une fois car j'en attendais trop visiblement. Cependant, c'est un bon livre dans le genre, loin selon moi de mes sagas préférées mais qui se laisse lire agréablement. Je lui mets donc la note de 13/20.

Cette lecture a été réalisée en LC sur livraddict avec :

jeudi 14 avril 2011

Point Deux, c'est parti !!!

Vous les attentiez? Un peu, beaucoup, à la folie passionnément, pas du tout? Comment ça pas du tout! Croyez en l'amateur de nouvelles technologies que je suis, ces petits bijoux vous raviront au plus haut point (deux, je sors).

Mettez de côté votre scepticisme, abattez les remparts du "c'était mieux avant", essayez de ne pas trop regarder votre porte-feuille et lancez-vous!
Je vous les conseillerais surtout si vous vous apprêtez à partir en voyage sous peu ou si vous prenez quotidiennement les transports en commun ou tout simplement, si vous voulez participer à la mouvance du progressisme.



Pour ce mois-ci, pas moins de neuf livres seront disponibles :

















mercredi 13 avril 2011

Le Sens du Bonheur de Krishnamurti

Résumé : L'enseignement de Krishnamurti repose sur la conviction que les transformations de la société ne peuvent se faire qu'au terme d'une transformation des individus. Critique vis-à-vis des religions et des sectes, Krishnamurti n'aura de cesse de répéter que le bonheur passe par le refus de tout type d'autorité. C'est le sens des multiples conférences qu'il a données pendant des dizaines d'années, partout dans le monde.
"Dès l'instant où vous suivez quelqu'un, vous cessez de suivre la Vérité. "
Le Sens du bonheur - un best-seller mondial - nous permet de voir le monde autrement. Sans parti pris, universelle, la parole de Krishnamurti nous fait découvrir les racines mêmes de nos problèmes personnels et de ceux de la société qui nous entoure. Il nous apprend l'art de voir et d'écouter avec notre cœur. Et à découvrir la Vérité qui est en nous.

Mon avis : Pour commencer, je remercie chaleureusement Jérôme des Editions Point Deux pour ce Service Presse. Je n'aurais peut-être jamais découvert ce livre et cela aurait été fort regrettable... Célébrons ensemble la sortie de ce format aujourd'hui!

Lorsqu'on lit la quatrième de couverture, on peut à mon sens être partagé entre plusieurs idées. La première qui m'est venue "encore un étalage de moeurs et coutumes pour nous apprendre ce qu'est la vie"... La seconde : "pour qui se prend ce monsieur qui prétend connaitre les clés pour accéder à ce concept qu'est le bonheur?" mais j'ai fini par me dire : "pourquoi te poses-tu ces questions? Tu t’interroges sur ce que peut être ce mot que tant de monde semble vivre à chaque instant alors découvre, va voir ce que cet auteur te propose". C'est donc ainsi que j'ai procédé et mon monologue intérieur a continué mais pendant cette lecture, dans une dynamique positive...

Mon entame de livre fut assez confuse. Je n'accrochais pas au style. Beaucoup d'injonction et surtout, j'avais le désagréable sentiment d'entendre parler le gourou d'une secte...
Il faut se rendre compte dès le départ que ce livre est un patchwork rassemblant les discours faits par l'auteur.
On y constate aussi une redondance dans les idées mais surtout, dans les "tics de langages", étrange dans un livre. Pour ce qui es des idées ce n'est, à la rigueur pas très dérangeant car cela permet de bien les imprimer, de se remémorer et ainsi de reconsidérer une que nous aurions pu écarter. Par contre, voulant impliquer au maximum le "lecteur", il le prend très souvent à partie avec les mêmes formules. Il ne faut pas laisser son esprit se parasiter par de simples parasites de styles, il est préférable de se concentrer sur le fond.

Si le titre parle de bonheur, Krishnamurti revient très souvent sur le sujet de l'éducation. Qu'est-ce que l'éducation? Comment sortir de cette éducation, de ces traditions pour accéder aux bonheur? Comme on dit, "il ne fait pas dans la dentelle". Les religions, les professeurs, les courants politiques, tout le monde en prend pour son grade (surtout les seconds d'ailleurs). Pour lui, se fondre dans un modèle, quel qu'il soit est synonyme d'absence de liberté. Le conformisme est l'ennemi de la créativité propre à chacun. Cette façon de voir les choses peut être décriée, surtout par ceux qui sont visés dans ce livre et les esprits étroits mais ses idées sont difficilement contestables.
L'homme a toujours eu besoin d'icône pour avancer personnellement, c'est sans doute louable mais cela nous apporte-t-il vraiment quelque chose? J'ai du mal à le croire surtout quand je vois les icônes du monde occidental et de la France à plus petite échelle : Marine le Pen, Justin Bieber, la (basse) Cour Anglaise, Paris Hilton, les "héros" de la téléréalité etc.
Aussi, dixit l'auteur, pour atteindre la liberté ainsi que le vrai bonheur, il faut sortir de tout ce conformisme et faire en sorte que notre esprit se révolte à toute forme d'avilissement.

Il y aurait une grossière erreur faite de ma part si justement, j'avais choisi comme modèle ou comme maître de pensée Krishnamurti car cela aurait réduit sa philosophie à néant. D'ailleurs, avec habileté, il rappelle au lecteur qu'il ne donnera aucune solution, il énonce simplement les faits mais pas de méthode car pour lui, chacun doit trouver la sienne au plus profond de son être.

Il serait ridicule de dire qu'en refermant le livre je me suis soudainement senti libre, heureux et tout ce qui accompagne ce sentiment d'accomplissement. Néanmoins, il m'a apporté des clés, il a posé des mots sur des pensées que j'avais depuis très longtemps. Pour résumer, cet essai est un condensé de ce que je pense et le but que je souhaite vraiment atteindre.

Pour finir, je dirais simplement aux plus sceptiques que cet essai tranche avec beaucoup d'autres. Même pour ceux qui se sentent heureux, épanouis, il y a quelque chose à ressortir de ce livre. J'ai été subjugué, passionné par cette lecture, j'espère qu'il en sera de même pour vous. Je lui attribue donc un 17/20.

mardi 12 avril 2011

Livraddictmag' n°5 spécial Vampire


Nous l'attentions, le voilà arrivé pour notre plus grand plaisir. Nul besoin de vous répéter que la mode est toujours aux vampires et c'est ainsi que ce mag' balaye la littérature autour du sujet.
Littérature? Suis-je bête... Ce mag' ne se cantonne pas au simple livre mais va explorer le mythe vampirique. On y croisera les plus connus d'entre eux, on nous présentera les films sur le sujet etc.

N'en déplaise à l'élite ou du moins ce qui se prétendent en faire partie, Twilight a provoqué, outre une vague marketing incommensurable, un élan de retour à la lecture. Grâce aux petits crocs et à toute cette hémoglobine, la littérature a conquis un nouveau public. Je vous invite donc, munis de vos gousses d'ail, de vos croix ou encore de votre fiole d'eau bénite, à consulter ce nouveau mag'.

Pour le télécharger, c'est ici mais si vous pouviez éviter de me mordre, je vous en serai gré.

Vous pouvez aussi le consulter via Calaméo à cette adresse.
























Un grand merci à tous ceux qui ont participé à cette aventure en espérant que ce ne soit pas le dernier numéro !!

samedi 9 avril 2011

Sang d'Encre de Cornelia Funke

Résumé : Meggie et ses parents savourent leurs retrouvailles lorsque Farid apporte une nouvelle bouleversante: prêt à tout pour revoir les fées et sa famille, Doigt de Poussière a regagné le Monde d'encre, ignorant qu'un grand danger l'attend. Farid et Meggie décident de partir à sa recherche. C'est le début d'un voyage incroyable.., et terrifiant. Le deuxième tome d'une magnifique trilogie fantastique par l'un des plus célèbres auteurs contemporains pour la jeunesse.

Mon avis : A l'occasion d'un Book Club de livraddict l'année passée, j'ai eu l'occasion de découvrir le début de la trilogie de Cornelia Funke. Sans avoir été un coup de coeur impressionnant, j'avais aimé l'originalité "du livre dans le livre", les personnages bien façonnés et peu caricaturaux. En clair, on sortait des conventions banales de la Fantasy Jeunesse pour mon plus grand plaisir.
Il y a des livres qui vous laisse un sentiment étrange, comme un parfum d'inachevé alors que tout semble à sa place. Vous n'arrivez pas à caractériser ce qui vous gêne, sensation assez frustrante je dois dire. C'était ce qui s'était passé pour le premier tome. J'attendais donc humblement une amélioration sur ce paramètre que je ne pouvais saisir mais malheureusement, la suite a mis un mot sur ce qui clochait : l'ennui...

Difficile de jeter la pierre à cette suite qui contient tout ce qu'il faut et qui implique un "bon livre" : des personnages travaillés dont les personnalités respectives sortent de la banalité, de somptueuses descriptions, un style fluide etc.

Malheureusement, un roman s'étalant sur 800 pages doit être haletant, doit nous faire vibrer de chapitres en chapitres... Or ici, j'ai eu parfois la mauvaise impression de remplissage. On ne sait pas trop quoi faire de nos héros débarqués (logiquement) dans le monde d'encre. On piétine et on finit le roman sur un "tout ça pour ça".
Je dois avouer que le raccourci que je prends est un peu simpliste et sévère : il y a tout de même même des rebondissements, on ne s'attend pas toujours aux évènements mais... on tourne en rond. Je peinais donc à avancer dans ma lecture car la lassitude a pris le pied sur le plaisir.

Pour ce qui est des personnages, on ne peut nier qu'ils ont étaient améliorés, du moins plus travaillés. Pour certains, c'est efficace comme par exemple Meggie. Elle affirme encore plus son caractère tout en ne dissimulant pas ses faiblesses. On pourra la juger parfois agaçante, j'en conviens, mais à ce niveau, elle est battue et ce, très largement par Fenoglio. L'écrivain entre lui aussi dans le monde qu'il a créé et ne peut que constater les dégâts : le monde d'encre a évolué sans lui, tout son travail a été anéanti, le monde d'encre est sujet à la déchéance. Aussi, il se trouve désemparé. On aurait pu croire qu'il veille se battre pour réparer ses erreurs mais au contraire, il choisit souvent le déni. Par conséquent, il en devient agaçant car on le voit parfois oeuvrer pour le bien et puis par la suite, se plaindre et s'énerver jugeant la situation trop critique.
Dans le premier tome, mon personnage préféré était Doigt de Poussière. Son côté mystérieux et son charisme m'avaient impressionnés. Dans cette suite, il détient toujours un rôle important mais au milieu de cette foule de personnages, il m'est apparu bien en deçà, loin de mes espérances.
Sinon, Farid m'a touché ainsi que la mère de Meggie, Resa. Mo m'est apparue comme plutôt transparent pendant la majorité du roman et pour finir, les "méchants" ne m'ont pas impressionné surtout que Basta ou encore la Pie n'ont pas été, à mon sens, plus travaillés que dans le premier tome.

Question style, comme je l'ai déjà évoqué, il n'y a pas d'évolution notoire si ce n'est cette sensation de remplissage. J'aime les jolies descriptions, les univers travaillés, un panel de personnages variés mais ici, Cornelia Funke nous amène à la condition de pléthore. Il y en a trop et du coup, il ne reste pas grand chose...

Bien que ce moment de lecture n'eut pas été désastreux, je ne peux pas dire que j'ai été exalté, loin de là. Cependant, cet univers est charmant et en ravira, j'imagine, plus d'un. Pour moi, ça n'a pas marché ici, peut-être n'étais-je pas non plus dans la condition de concentration nécessaire pour suivre tout ce joli monde. Je ne sais pas mais en tout cas, j'en reviens au mot de départ : ennui. J'attribue donc un 10/20 à ce roman.

mardi 5 avril 2011

L'Univers expliqué à mes petits enfants de Hubert Reeves

Résumé : " Je dédie ce livre à mes petits-enfants. En commençant à l'écrire, j'ai pris conscience de la valeur symbolique que je pouvais lui donner : celle d'un testament spirituel. Que voudrais-je leur raconter sur ce grand Univers qu'ils continueront à habiter après moi ? J'ai alors songé à ces conversations avec l'une de mes petites-filles, où nous observons, étendus sur des chaises longues, le ciel étoilé. Je me suis senti revivre ces soirées de mois d'août avec mes enfants qui me bombardaient de questions pendant que nous attendions les étoiles filantes. La contemplation de la voûte céleste et le sentiment de notre présence parmi les astres provoquent un désir partagé d'en savoir plus sur ce mystérieux cosmos que nous habitons. Il sera question de science, ce qui n'exclut pas la poésie. "

Mon avis : Avant d'être un passionné de littérature, il faut savoir que j'ai toujours adoré les sciences et que tout ce qui touche à l'Univers m'intrigue. Théorie des cordes, existence de formes de vie extraterrestre, exoplanètes, trous noirs etc. Tous ces termes me font rêver et me ramènent à une réalité indéniable : à cette échelle, je ne suis rien qu'une poussière. Discours d'un illuminé me direz-vous? Je ne pense pas, il y a des forces qui nous dépassent et pour "redescendre sur Terre", permettez-moi ce vilain jeu de mot, il faut se ramener à ce que l'on est, c'est à dire tellement peu de chose...

Trêve de divagations personnelles, je suis là pour vous parler d'un livre qui traite de Science et qui s'attaque à beaucoup de thèmes tels que ceux que j'ai évoqués plus haut. Dans une démarche pédagogique exceptionnelle, Hubert Reeves nous conduit dans toutes les certitudes mais aussi les énigmes de la Science de nos jours. Les propos sont exacts, clairs, nets et précis mais jamais on met le lecteur en situation d'infériorité. On l'invite simplement à pénétrer cet... univers si particulier qu'est le notre.

Pour les plus chevronnés en la matière, vous n'apprendrez que peu mais pour les autres (et j'en fais partie), on apprend, on outrepasse les contraintes rigides de l'éducation pour se laisser porter par cette écriture toute en douceur, emplie de sagesse et pour ma part, j'ai été séduit.

Il est clair que si le sujet vous est totalement égal, il est inutile de s'y attarder mais je pense sincèrement que chacun peut y trouver son compte. Le seul bémol que j'attribuerais est que l'essai est court... Trop court pour vraiment aller au fond des choses même si la volonté première reste la pédagogie. C'est donc avec un 16/20 que je suis sorti de cette lecture enrichissante qui méritait peut-être un peu mieux.


dimanche 3 avril 2011

La Route de Cormac McCarthy


Résumé : L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie.

Mon avis : Tout d'abord, un grand merci à Jérôme des Editions Point Deux pour m'avoir fait partager ce nouveau format qu'est l'ultra-poche.

J'ai lu ce livre il y a environ un mois et j'en garde toujours un souvenir intact. Il y a des livres qui vous marque par leur contenu, leur originalité ou bien leur émotion. Celui-ci ne m'a marqué pour aucune de ses raisons... En effet, en refermant le livre, je me suis demandé ce que je pouvais en dire, en penser parce que c'est tout simplement... spécial.

On m'avait prévenu que ce roman était étrange et plus particulièrement le style le l'auteur. Je n'ai pu que constater que c'était bizarre, inconnu pour moi. Il nous plonge dans un univers post-apocalyptique où l'obscurité, la mort et le froid sont les seuls (et derniers) compagnons de l'homme. Sa plume est calée sur son univers : elle fait froid dans le dos. C. McCarthy a selon moi réussi ce qu'il voulait mais ce n'est pas pour tous les goûts... Je suis amateur d'ambiances étranges où les émotions des protagonistes est palpable et là... le néant. A l'image du style, je suis resté glacial, de marbre, aucune émotion n'a pu transparaître à cause de cette écriture monocorde et étrange.

S'il y a bien un paramètre qui influe beaucoup sur mon "jugement" sur un livre, c'est la manière de créer les personnages. Dans ce roman, on est en totale distanciation avec les personnages. Pourtant, la relation père/fils est prenante mais la plume (encore une fois) trop lugubre de l'auteur empêche de ressentir pleinement les émotions. Attention, je ne suis pas à la recherche d'écritures larmoyantes qui pousse le lecteur à être ému. Néanmoins, je pense qu'il soit possible de trouver un juste milieu... Il semblerait (et cela se remarque) que c'est un choix de l'auteur en corrélation avec l'ambiance qu'il instaure mais... ça ne passe pas.
D'ailleurs, je ne pourrais vous décrire ces personnages physiquement, ils n'ont même pas d’identité propre. C'est simplement "le père" et le "fils". La rudesse du premier m'a très souvent affligé et l'innocence du deuxième m'a touché... légèrement. Pourtant, le combat que mènent ces deux protagonistes pour survivre est incroyable, le père se démène pour sauver son fils et la fin... impressionnant... mais je n'étais qu'un simple spectateur.

L'année passée, une institutrice, dans un délire pseudo-intellectuel relatif aux livres m'avait parlé de la Route en me disant qu'elle avait apprécié mais qu'au bout d'un moment, elle s'était "engluée" à cette Route. Autant j'étais très réfractaire à sa manière de penser autant sur ce roman, je ne peux que la rejoindre à ce jour...
Le ton est monocorde, les personnages distants, il ne manquait plus qu'une histoire qui tourne en rond... Sans parler d'ennui, ce serait inapproprié, je n'ai rien trouvé d'exaltant dans cette histoire. Les deux héros avancent sur cette fameuse route et rencontre des obstacles. Ils les passent jusqu'à l'obstacle suivant et ainsi de suite. J'entre quelque peu dans la caricature mais avec du recul, c'est un peu ce que j'en retiens. Certes, des passages sont trépidants mais cela reste assez conventionnel.

Sévère, éternel insatisfait... beaucoup de qualificatifs pourraient m'être attribués après des billets comme celui-ci mais pourtant, il faut savoir que je n'ai pas détesté ce roman. C'était une nouvelle expérience et elle était tout à fait enrichissante. Je pense sincèrement que ce livre puisse plaire mais il faut que l'émotion parvienne jusqu'au lecteur, chose qui ne s'est pas produite avec moi. Cormac McCarthy a réussi ce qu'il a entrepris, rien à redire sur le sujet. Ma chronqiue est donc assez négative mais je donne quand même un 12/20.


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