Résumé : Contrainte de passer à l'action pour protéger le secret , qui la
déchire, Cassie Black, en liberté conditionnelle, décide de cambrioler
la suite d'un grand flambeur du Casino Cleopatra, à Las Vegas. Caméras
de surveillance, gardes armés, coffres-forts blindés, la sécurité est
sans faille - et dirigée par un certain Karch, individu sadique et
retors. S'attaquer à lui, c'est courir à la mort, mais c'est le risque
que doit prendre Cassie si elle veut réussir. Et ce n'est rien en
comparaison de ce qui l'attend lorsqu'on comprend que l'enjeu est mille
fois plus grand que ce que l'on croyait au début de l'affaire. Car, bien
sûr, dans l'énorme partie qui se joue, toutes les cartes sont biaisées.
Michael Connelly nous donne ici un thriller noir de première grandeur.
Mon Avis : Après de longs mois de mise en quarantaine de mon blog, j'ai pris la décision de lui offrir une nouvelle chance. Le plaisir d'écrire m'avait quitté mais cela ne pouvait durer, la tentation de la plume a été trop forte.
Pour cette "résurrection", j'ai choisi un livre de l'un de mes auteurs fétiches, Michael Connelly. Cet auteur m'a concilié avec le polar, registre pour lequel j'avais quelques réticences, avec son premier ouvrage, Les Égouts de Los Angeles, ainsi que le plus connu, Le Poète. Depuis, sept de ses livres sont passés entre mes mains. C'est donc avec un grand plaisir que je vais vous présenter La Lune Etait Noire, pas le meilleur mais sans doute le plus différent des autres.
Une femme, une détresse, le grand banditisme
Cassie Black était une criminelle recherchée pour toute sorte de malversations, principalement des vols. Sa vie était partagée entre le crime et les personnes qu'elle chérissait. Tout bascula lorsque son compagnon et père de sa fille fût abattu sous ses yeux lors d'une de leurs aventures façon Bonnie and Clyde.
C'est ainsi que débute la tonitruante intrigue de la Lune était Noire. Dès l’entame, le lecteur st plongé magistralement dans l'Univers du grand banditisme et des pourris qui le compose. Il découvre de plus la forte personnalité de Cassie, partagée entre l'amour indéfectible pour sa fille et son besoin de vengeance. Le débat, ici, n'est pas manichéen : bien qu'elle utilise tous les moyens à sa disposition pour accomplir sa vindicte, on ne peut que s'identifier à cette femme déterminée menant sa propre bellum justus, sa guerre juste.
Connelly, le marionnettiste du polar
Il serait inapproprié voire déplacé de cataloguer Connelly dans la branche des auteurs de polar qui se reposent sur leurs lauriers. Ce one-shot en est la preuve par les difficultés inhérentes à, d'une part, mettre en scène une femme et d'autre part part à la faire évoluer dans le "camp des méchants".
On retrouve son écriture, accessible et ciselé, son génie lorsqu'il s'agit de construire l'intrigue et sa capacité à tromper le lecteur toujours surpris par les nombreux rebondissements.
Une nouvelle fois, Connelly maitrise son sujet et nous emmène dans une intrigue haletante qui ne décevra, j'ose l'espérer, aucun lecteur. Avec originalité par rapport au reste de ses ouvrages, il nous fait découvrir un monde noir avec une seule lumière, la justice en la la personne de Cassie Black. Le seul regrêt reste que l'on ne reverra pas Cassie Black... pour le moment.