samedi 25 juin 2011

Les Dossiers Dresden, tome 4, Fée d'Hiver


Résumé : Depuis que son ex-petite amie l'a quitté pour en apprendre plus sur ses nouveaux appétits sanguinaires, tout va mal pour Harry. Il ne peut plus payer son loyer, ses amis ne lui parlent plus, et il n'a pas pris une douche depuis... allez savoir. Le seul magicien professionnel de Chicago n'est plus qu'une loque humaine. Il pensait avoir touché le fond, mais non : la Reine de la Cour d'Hiver des fées lui fait une offre qu'il ne peut refuser, s'il veut racheter sa liberté auprès de sa marraine féerique... et conjurer sa malchance. Pour cela, il doit retrouver l'assassin du Chevalier de l'Eté et innocenter la Reine de l'Hiver. C'est déjà pas simple... et Harry a tôt fait de découvrir que le sort du monde dépend de son succès ! On ne lui met pas la pression, déjà...

Mon avis : Depuis ma découverte de la saga des Dossiers Dresden, les aventures du magicien le plus malchanceux qu'il soit m'ont toujours séduites. Un humour décapant parfois caustique, un univers de plus en plus étoffé, des intrigues rocambolesques... Un très bon cocktail dont l'efficacité est certains.

Nous retrouvons ainsi notre magicien après son évacuation miraculeuse du repère vampirique de la cour Rouge. Malheureusement, la politique est toujours une affaire délicate. Aussi va-t-il découvrir que son acte a perturbé l'équilibre millénaire entre les diverses forces. La guerre s'annonce et Harry semble le seul à même de pouvoir changer la situation après une proposition alléchante de la Reine d'Hiver.

L'intrigue démarre tambour battant avec une intrigue extrêmement développée et bien amenée. Entre machinations politiques et embuscades tonitruantes, cet opus disposait de tous les atouts des autres tomes avec peut-être un peu plus de précision dans l'action et de développement dans l'intrigue. Malheureusement, l'histoire tend à s'essouffler par manque de mordant et peut-être à cause d'une légère redondance dans l'intrigue. C'est pourtant très sympathique (comme toujours) à suivre mais j'ai fini par le lasser... Le final n'a pour moi pas été à la hauteur. Bien que surprenant, il n'est pas sensationnel dans la surprise.
Par contre, pour ne pas paraître désabusé (^^), il m'est apparue que ce tome était très drôle, plus que les deux précédents du moins ce qui n'a pas été sans me rappeler le tout premier dont les répartis hilarantes m'avaient marquées.

Plus de Susan, plus de Mikaël, une Murphy toujours transfigurée, un Bob toujours si peu présent... Les amis de Harry se raréfient comme le témoignent la quatrième de couverture. Dans un premier temps, j'ai été quelque peu déçu car ces protagonistes avaient mis leur empreinte sur l'univers et les relations tissées avec Harry demandaient à être plus approfondies. Ceci étant, après cette sensation de léger manque, je me suis rendu compte qu'ainsi, on était plus focalisé sur le héros. On a pu ainsi découvrir chez lui de nouvelles facettes mais aussi creuser sa sensibilité masquée. Harry Dresden est un anti-héros certes mais qui fait preuve d'un remarquable courage face à des situations qui paraissent insurmontables.
A part ceux que j'ai cité, nous voyons de manière récurrente un loup-garou du nom de Billy qui affiche une personnalité que je qualifierais de fade. Il fait pourtant preuve lui aussi de courage mais je n'ai pas réussi à définir ce personnage. Certaines créatures m'ont plus en revanche mais je ne voudrais pas nuire à votre future découverte!

Dans cette saga, il ne faut pas attendre de Jim Butcher une écriture fleurie dont on se rappelle longtemps. En effet, il faut savoir vers quoi on se dirige et ce que fait Jim Butcher, même si ce n'est pas de la grande littérature, reste très efficace. De plus, on pourra juger son humour certain grâce à des sorties totalement imprévisibles. Sans adorer, je témoigne que pour un bon moment de détente, son style marche du tonnerre!

Même si j'ai eu le sentiment de moins me régaler sur cette aventure que la précédente, je n'aurai de cesse de conseiller cette saga à tout amateur d'Urban Fantasy simple et efficace. On en ressort pas exalté mais au moins, le sourire est coin des lèvres. Vivement la suite! (D'ailleurs, qui veut faire une pétition avec moi pour que Milady continue sa publication des aventures d'Harry :D ? ). Je donne un 16/20 à ce roman!

Cette lecture a été réalisée en compagnie de :

mardi 21 juin 2011

Mercy Thomson, tome 5, Le Grimoire d'Argent de Patricia Briggs


Résumé : Mercy Thompson vient de passer les deux derniers mois à tenter d'échapper aux griffes de la Reine des vampires. Et maintenant le chef des loups-garous de la ville a besoin de son aide.
Un grimoire renfermant les secrets des faes vient d'être découvert et le monde est sur le point d'apprendre à quel point ces derniers sont impitoyables... et dangereux.Mercy ne cracherait pas sur quelques jours de vacances...

Mon avis : Toute personne suivant mes péripéties littéraires connaissent l'intérêt que je porte pour la saga Mercy Thomson depuis le premier tome. Sortant du lot notamment grâce à une héroïne complète, non superficielle ainsi que des personnages hauts en couleur et des intrigues ô combien surprenantes et palpitantes. Pourtant, comme on dit "toutes les bonnes choses ont une fin" et c'est ainsi que pour une fois, la saga m'a un peu déçu!

C'est avant tout par la lenteur inhabituelle de l'intrigue qui m'a interpellée. Il a fallu pas moins de 150 pages soit un tiers du livre pour que je me sente imprégné de l'histoire.
Pourtant, l'histoire ou plutôt les deux intrigues entremêlées avaient le potentiel pour nous entraîner dans une aventure rocambolesque d'où la sensation de manque de consistance.
D'un côté, nous avons l'intrigue relative au titre concernant le grimoire d'argent, un artefact faë particulièrement mystérieux qui attire les convoitises des êtres les plus puissants. Malheureusement, cette partie qui engageait pourtant une dose de confrontations magiques et physique substantielle est laborieuse. Les rebondissements sont en effet rares et les échanges longs et plats.
L'autre partie m'a bien plus séduit. En effet, on s'immisce au sein même de la meute agitée par des luttes internes de pouvoirs amenée par la jalousie des soit disant "laissés pour compte". En effet, par le choix de Mercy pour compagne, Adam s'est attiré les foudres des loups-garous les plus conformistes qui ne supportent pas l'idée que le second de la meute soit une changeforme et non une louve. Cette partie a su me faire retrouver tout ce qui fait l'attrait de la saga à sa voir une tension palpable et des rebondissements rocambolesques. Aussi, mon appréciation globale en fût renforcée.

Concernant les personnages, je n'ai pas été autant été impressionné par leur spontanéité et leur force de caractère. Seul Adam, l'Alpha, a éveillé en moi un intérêt particulier. En effet, depuis notre rencontre, il s'avère que son rôle de chef de meute l'oblige à garder une emprise totale sur ses émotions. Dans ce cinquième tome, il nous ouvre les portes de son coeur et montre au lecteur qu'il n'est pas simplement un chef hors pair et un compagnon attentionné et protecteur.
En revanche, Mercy m'a quelque peu déçue. Enfin... tout est relatif comme dirait mon cher ami Einstein (hum). En réalité, chaque tome auparavant était synonyme d'une découverte plus approfondie de l'héroïne. Or ici, même si elle fait toujours preuve de tempérament, elle est souvent spectatrice des événements importants. Ceci explique peut-être pourquoi je ne me suis pas senti aussi investi qu'avant...
La plus grosse surprise est venue de Samuel qui, du jour au lendemain, se laisse sombrer dans une mélancolie ravageuse. Il pourra compter sur le soutien indéfectible de Mercy mais sa guérison n'es pas des plus aisées...
Peu de nouveaux personnages dans ce tome mais nous approfondissons un peu plus quelques loups-garous de la meute dont Mary Joe mais cela, je vous laisserai le découvrir par vous-même.

Il est difficile de rajouter quelque chose sur le style de Patricia Briggs qui ne subit de modifications conséquentes. On reste dans la simplicité, l'efficacité bien que, pour une fois, ce dernier paramètre soit négligé en partie. Cet auteur reste tout de même une référence incontestable dans le genre.

Je retiendrai de ce tome qu'il faut parfois mettre son enthousiasme en veille lorsque aborde un nouveau tome d'une saga que nous considérons comme phare. Ceci dit, même si je n'ai pas été happé comme à mon habitude, je conseillerai toujours aussi avidement cette saga référence. Je serai curieux de découvrir si le sixième tome saura me reconquérir !
J'attribue un 13/20 à ce tome.

samedi 4 juin 2011

Mensonges sur le Divan d'Irvin D. Yalom

Mon Avis : Ernest Lash, étoile montante de la psychanalyse californienne, n'a rien à envier à personne, jusqu'au jour où il décide d'abandonner sa formation clinique pour une approche plus sincère et plus intime de la thérapie. La patiente de cette expérience limite sera la troublante et séductrice Carol Leftman. Mais cette avocate rusée, persuadée que son mari, ancien patient d'Ernest, l'a quittée sur les conseils du thérapeute, semble avoir un tout autre projet. Rapidement submergé par l'étrange relation de séduction qui s'instaure avec la jeune femme, Ernest se confie à Marshalle Streider, son ancien tuteur. Mais celui-ci est aux prises avec ses propres démons : aveuglé par son ambition, il s'est laissé piéger par un faux patient, mais véritable escroc. Marshall se tourne vers une avocate de renom, Carol Leftman... Dans ce roman où les peronnages ne cessent de se croiser, y perdant toutr à tour leurs convictions les plus intimes, Irvin Yalom explore la part d'ombre de la relation psychanalytique, qu'elle ait pour nom ambition, désir ou argent.

Mon avis : Les éditions Point Deux, pour leur lancement, ont décidé d'établir un catalogue plus que diversifié. En témoignent les oeuvres déjà parues. Je tiens aussi à remercier chaleureusement Jérôme pour m'avoir donné la chance de découvrir ce roman génial!

Le sujet de la psychologie est un élément dans le monde de la littérature que j'affectionne particulièrement. Par habitude, je m'intéresse à la manière dont les personnages sont créés ainsi que les relations qui se tissent entre eux. Je dois dire que ce roman fut presque une révélation en la matière. En effet, chaque personnage est façonné de manière incroyable. L'auteur, de par sa formation et sa pratique de la psychiatrie, dispose d'une totale maîtrise de la psychologie des personnages. Chacun est creusé et développé de manière substantielle. Le lecteur arrive à s'imaginer sans peine chaque protagoniste dont on remarque l'évolution après chaque entrevue qu'elle soit hors ou en cabinet.
A travers les consultations et la thérapie, Irvin D. Yalom, repousse les limites des rapports patient/praticien en se lançant dans un "jeu" original" : la manipulation du thérapeute via une histoire fictive.
C'est ainsi qu'il crée le personnage de Carol, brillante avocate au passé tortueux dont le mari, Justin, un homme sans personnalité qui vit par procuration, la quitte brusquement pour une jeune midinette. Elle met ainsi en place une stratégie visant à se venger de lui par l'intermédiaire de son thérapeute, Ernest, un éminent psychiatre qui n'a pas pour habitude d'être conventionnel.
Sans en dévoiler trop, il apparaît nettement que, aussi machiavélique soit-elle, le personnage de Carol est fascinant tant son intelligence et sa motivation vengeresse impriment un impact notoire sur le lecteur.
Ernest, l'original thérapeute apparaît au début un peu "plan plan" car il dégage une personnalité peu charismatique. Ceci dit, même si je n'ai pas toujours été convaincu par sa pratique de la thérapie, j'ai appris à apprécier sa volonté maximale de soigner (rare de nos jours) ainsi que sa sincérité.
Nous avons aussi l'occasion de suivre un autre thérapeute à savoir Marshal qui n'est autre que le superviseur d'Ernest. Contrairement à son collègue, lui excelle dans la pratique conventionnelle de la psychiatrie analytique. Il est ambitieux, d'apparence inébranlable mais attention, personne n'est à l'abri...
D'autres personnages croisent la route des principaux mais trop en dire serait gâcher une partie du roman.

Concernant l'intrigue, j'ai eu quelques hésitations avant de lire ce roman traînant des appréhensions quant au sujet, la psychologie, sur un livre entier. Je me suis lancé et j'ai été fasciné par cette histoire truffée de surprises en tout genre.
Le rythme est toujours agréable. On n'entre jamais dans l'action pure mais on suit avec un intérêt croissant les échanges enlevés.
Petit bémol qui n'en est pas un : je pensais que tout le roman serait basé sur la relation entre Carol et Ernest mais en fait, d'autres intrigues habitent cette oeuvre la rendant plus complète.

Le style est accessible mais la quantité de savoir est conséquente. Bien entendu, il est préférable d'avoir de l'intérêt pour la psychologie mais tout lecteur peut y trouver son compte. De plus, l'auteur ne se cantonne pas à ce simple sujet mais beaucoup d'autres comme par exemple le Poker. J'ai pu constater son don incroyable pour créer des personnages complets et imprévisibles.

Pour conclure, je dirais que ce livre fut l'une des plus belles surprises de l'année et bien évidemment, je le range dans les coups de coeur. Un livre que je conseille sincèrement à tous même ceux qui seraient rebutés par le sujet. Je lui donne donc un 18/20.

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