dimanche 29 août 2010

La Traque de l'Ombre de Sarah Ash



Résumé : A Francia, les cendres d'un immense bûcher fument encore. Les mages du royaume ont péri dans les flammes. Seul Rieuk Mordiern, un apprenti alchimiste, a survécu. Ses incroyables pouvoirs seront à l'origine d'une nouvelle forme de magie, que les alliances douteuses du jeune homme rendront plus dangereuse que jamais. Ailleurs dans le royaume, un guerrier - recueille une orpheline. Il est loin de se douter que cette fille d'un mage assassiné est protégée par un puissant esprit, et que, poussée par la vengeance, elle se servira de sa voix merveilleuse pour devenir une arme tranchante, braquée sur l'homme qu'elle hait de toute son âme...



Mon Avis : Les romans de Fantasy n'étant pas légions sur les partenariats, lorsqu'ils se présentent, je fais en sorte d'y être attentif et c'est ainsi que j'ai été choisi pour chroniquer ce livre. D'ailleurs, je dois remercier livraddict et les Editions du Livre de Poche. Sarah Ash est relativement connue pour son cycle "Les larmes d'Artamon" et est souvent comparée à d'autres femmes adeptes de la Fantasy comme Robin Hobb ou encore Marion Zimmer Bradley. La comparaison étant élogieuse, j'étais curieux de savoir ce qui en retournait...



Tout d'abord, des petites questions se sont posées avant mon entame du livre car j'ai parcouru plusieurs critiques et les mêmes défauts ont été soulevés à savoir le trop grand nombre de personnages et une surabondance de descriptions. Je ne sais pas si c'est ma lecture parallèle qui m'a guérit (le Trône de Fer) où, effectivement, il est très dur de se repérer avec les dizaines de protagonistes nommés mais je n'ai eu aucun problème à poser mes bases pour bien rentrer dans l'histoire. Quant au grand nombre de descriptions, on ne peut pas dire que cela m'a gêné car comparé à beaucoup d'oeuvres du genre, il y a quand même beaucoup de dialogues qui permettent de ne pas être seulement dans du contemplatif. Bref, beaucoup de défauts cités pour en fait un résultat au dessus de mes attentes...



L'histoire est assez dense et commence à adopter un rythme intéressant assez rapidement. Cependant, tout s'enchaine bien, il ne se passe pas trop de choses au même môment et les repères interviennent facilement. Il faut dire que la vie de nos deux héros est chamboulée de manière assez prononcée car l'une, après avoir perdu ses deux parents pour traitrise est envoyée dans un couvent et l'autre est le seul alchimiste qui n'a pas été fait prisonnier. J'ai trouvé donc l'histoire palpitante, prenante et intense. L'univers est riche mais pas trop dense. Cela m'a paru bizarre en revanche que tout ne soit pas inventé. En effet, l'action principale se déroule en Francia qui a pour ville Lutèce... Je n'ai pas compris la relation s'il y en a une et je me suis surtout demandé pourquoi ne pas avoir tout inventé car il me semble que les autres royaumes ont des noms issus de l'imagination seule... Un détail étrange mais qui reste infime par rapport à la qualité du reste.



Côté personnage, c'est peut-être là où le bas blesse légèrement. En effet, que ce soit le jeune magicien, Rieuk où la jeune none, aucun n'a su m'intéresser vraiment. Je les ai trouvé un peu plats bien que Rieuk soit quand même rendu attrayant par son côté totalement à l'opposé du manichéisme. Du coup, j'ai beau chercher à vous parler plus en profondeur de nos personnages mais les mots ne viennent pas. Dommage, en espérant que cela s'arrangera dans les tomes suivants.

J'ai beaucoup apprécié l'écriture très fluide de Sarah Ash. Ca se lit vraiment tout seul et sans aucune difficulté. Elle alterne avec aisance descriptions et dialogues provoquant à la fois un univers riche et un rythme léger et intense. Elle fait partie des auteurs vraiment faits pour écrire dans le registre de la Fantasy. On en redemande!

Pour conclure, je ne dirais pas que c'est un incontournable du genre mais cela laisse présager une saga très sympatique, pas des plus originales mais intéressantes. Sarah Ash a une très jolie écriture qui se laisse lire à merveille. Je regrette seulement le manque de profondeur des personnages mais cela reste très subjectif. UN livre fantasy qui mérite un bon 15/20.

mercredi 18 août 2010

Percy Jackson, tome 1, Le Voleur de Foudre de Rick Riordan

Résumé : Etre un demi-dieu, ça peut être mortel... Attaqué par sa prof de maths qui est en fait un monstre mythologique, injustement renvoyé de son collège et poursuivi par un minotaure enragé, Percy Jackson se retrouve en plus accusé d'avoir dérobé l'éclair de Zeus ! Pour rester en vie, s'innocenter et découvrir l'identité du dieu qui l'a engendré, il devra accomplir sa quête au prix de mille dangers.

Mon Avis : Une nouvelle découverte avec un nouveau Book Club, voilà ce qui m'arrive tous les mois. Le thème cette fois-ci était un que j'avais proposé à savoir la mythologie grecque. Première appréhension : Percy Jackson est, je le savais déjà, une lecture Jeunesse qui reprenait seulement en fond les mythes et autres légendes. Or, j'aurais souhaité un peu plus de sérieux et surtout, un livre qui exploite totalement le sujet. Je me suis tout de même lancé et le moins que je puisse dire est que je n'ai pas été déçu...

Commençons par les personnages : nous suivons les aventures de Percy Jackson (étonnant non???), un jeune garçon tout ce qu'il y a de plus normal avec cependant quelques déficiences comme l'hyperactivité, la dyslexie qui lui valent très souvent des mauvaises notes et des renvois continuels des écoles. Heureusement sa mère est bienveillante et ne s'arrête pas à cela. Il vit chez son beau-père car son père a disparu qui incarne tout ce qu'il y a de plus "bof" entre bières et parties de poker. Rapidement, notre jeune héros va apprendre qu'il est le fils de Poséidon, dieu des mers et océans (rien que ça!!). Ainsi, c'est un sang-mêlé ou encore un héros mais d'un Dieu qui avait l'interdiction totale de procréer engendrant des enfants trop forts. Rapidement, Percy comprendra que ses faiblesses n'en sont pas vraiment et découvrira ses nombreux pouvoirs.
Percy est vraiment LE héros par excellence dans tout ce qu'il a de téméraire et de courageux. jamais il ne rechigne devant le danger et aurait une tendance à être fonceur. On démarre avec une sorte de cancre et on poursuit avec un héros en herbe, pas beaucoup de transition mais il en devient très attachant.
Dans sa quête, il est accompagné d'une jeune demoiselle, Annabeth qui est, comme lui, une sang-mêlé mais elle c'est sa mère qui est la déesse de la Justice, Athéna. Elle ressemble assez à Percy par ses côtés courageux bien qu'elle semble plus mesurée, plus expérimentée. Il faut dire aussi qu'elle vit depuis longtemps dans "l'école des héros" et qu'elle a plus de connaissances en matière de pouvoirs et de mythes que notre jeune héros. Elle est assez attachante mais reste un peu en retrait tout de même, trop de similarité avec Percy pour la mettre en valeur sans doute...
Mon personnage préféré reste le jeune satyre, Grover qu'on a tout le temps envie d'aider tellement il semble faible. Il connait Percy avant sa découverte car, dans l'école normale, il est chargé de surveiller le demi-dieu et pourtant, c'est Percy qui le défend des brutes qui lui cherches des misères... Ce qui m'a le plus marqué avec cette jeune créature c'est sa progression. En effet, au début, il est peureux et est la risée de ses congénères mais au fur et à mesure, il prend de l'assurance jusqu'à devenir très courageux. Il apporte beaucoup d'émotions touchantes dans ce monde mouvementé.

L'histoire, démarrons par les quelques bémols, est assez linéaire au sens où, comme dans la plupart des romans jeunesse, chapitre correspond à uns scène, une situation rendant le rythme quelque peu rengaine. Cependant, le rythme ne baisse jamais. Passé les deux trois premiers chapitres où les bases sont posées, les actions s'enchainent de manière effrénée tel qu'il en devient quasi impossible de stopper la lecture.
Le principal atout mis à part le rythme est l'originalité bien calculée : au fur et à mesure, les mythes et légendes grecques se fondent dans notre réalité comme si tout était possible. Jamais on ne croule sous de la théorie mais les mythes correspondant aux personnages légendaires sont résumés de telle manière qu'elle puisse combler les lacunes de tous. Comme je l'ai dit, utiliser la mythologie grecque simplement en toile de fond me gêner quelque peu mais l'histoire est tellement prenante que ce défaut s'estompe rapidement.
Une autre qualité que je reproche souvent aux livres du genre est leur prévisibilité. Or, ici, je ne voyais quasi jamais rien venir et surtout la fin où j'ai été soufflé. De rebondissements en rebondissements, j'ai vraiment adoré tout ce qui fait ce roman.

Le style de l'auteur est très agréable comme souvent pour les livres du genre. Tout est fluide, simple sans pour autant rentrer dans le simpliste ou l'enfantin. La grande qualité de Rick Riordan est l'humour qu'il dissémine dans chaque page. Jamais trop, jamais tiré par les cheveux, j'avoue avoir souvent rigolé à gorge déployée soit par les répliques salées soit par les situations cocasses. Ce qui est à la fois drôle et original c'est la profusion d'anachronismes bien trouvés. Je ne vous en dévoilerai pas pour ne rien gâcher.

Un excellent livre jeunesse qui présage l'une des meilleures sagas que j'ai lues. Tout est là pour en faire un excellent livre mêlant savoir, humour et action. D'abord sceptique, je suis maintenant totalement conquis et vais lire le tome suivant sous peu. Jetez vous dessus, vous ne le regretterez pas. Un premier tome qui vaut un 17/20!!

mardi 10 août 2010

Anita Blake, tome 1, Plaisirs Coupables de Lauren K. Hamilton


Résumé : Mon nom est Blake, Anita Blake. Les vampires, eux, m'appellent "l'Exécutrice" et par égard pour les oreilles les plus chastes, je ne vous dirai pas comment, moi, je les appelle. Ma spécialité, au départ, c'était plutôt les zombies. Je relève les morts à la nuit tombée pour une petite PME. Ce n'est pas toujours très exaltant et mon patron m'exploite honteusement, mais quand on a un vrai don, ce serait idiot de ne pas s'en servir. Tuer des vampires, c'est autre chose, une vieille passion liée à des souvenirs d'enfance. Depuis qu'ils sont officiellement reconnus et ont pignon sur rue, ils se croient tout permis. Certes, il yen a de charmants, voire très sexy, mais il y en a aussi qui abusent. Ceux-là je les élimine. Rien de tel pour garder la forme : ça vous fouette le sang !

Mon Avis : Que de temps ai-je patienter avant d'entamer avec à la fois appréhension de la déception et enthousiasme les aventures d'Anita, tueuse de vampires. L'appellation m'avait légèrement, il faut bien le dire, perturbée. Etant un incontestable fan de Buffy, série qui aura marquée mon adolescence, reprendre le terme de "tueuse" me faisait penser à un quelconque plagia... En fait non, Anita exerce cela comme métier et non comme un quelconque don ou pouvoir.
Encore une fois, je dois mon élan de motivation à une lecture commune organisée sur livraddict.

Commençons par l'intrigue. Comme souvent dans le genre, on est plongé dans l'histoire dès les premières pages. Encore une fois, ce sont des meurtres qui lancent notre héroïne dans l'enquête sauf que cette, les victimes ne sont rien de moins que des... vampires.
Dans le monde alterné d'Anita, les vampires vivent à visage découvert dans notre société. On traverse une époque de trouble légal pour établir les droits et devoirs des créatures de la nuit : droit de vote, droit de les tuer sachant qu'ils sont morts etc. Encore et toujours, il y a les extrêmes : certains sont fanatiques des créatures et vont jusqu'à créer un ordre religieux où l'aboutissement n'est rien d'autre que la transformation et à l'inverse, un groupe cherche à les éradiquer.
Ce que j'ai beaucoup aimé est que l'auteure nous mène bien en bateau jusqu'à la fin. Je n'avais pas vu venir le coupable et le seul détail qui m'a manqué assez lourdement était les motivations du serial killer... Cela peut vraiment perturber surtout lorsqu'on est adepte des enquêtes bien ficelées de bout en bout.
Pendant toute la durée de l'investigation, on rencontre une multitude de protagonistes soit humains soit monstrueux mais d'une manière assez maladroite. En effet, à chaque, on change de personnage rencontré comme si on nous les présentait un à un. Difficile à décrire mais dérangeant, cela donnait un rythme dans la première moitié assez redondant.
Le gros point faible de ce premier tome est que tout y est survolé sur l'intrigue notamment mais aussi sur les personnages, j'y reviendrai. On parle de plusieurs sortes de créatures dont par exemple les rats-garous, ce qu'ils faisaient là, aucun idée... ainsi que de différents pouvoirs mais tout cela de manière énoncée et non détaillée. Rien que pour le pouvoir de réanimateur qu'exerce notamment Anita, à part un rituel, on ne voit pas trop l'intérêt, les origines, les conséquences etc. J'ai donc deux théories : soit Hamilton voulait simplement préparer les tomes suivants en posant pleins de bases qui seront plus explorés un à un par la suite soit il y a beaucoup de maladresses dans ce premier tomes et elle a voulu faire beaucoup avec peu de lignes. Le résultat est là, c'est un peu brouillon.
Toute la première moitié, avec tous ces lieux, ces personnages, bien que ça se laisse comprendre, ça part un peu dans tous les sens et cela en devient agaçant... Passé la moitié, en revanche, l'intrigue et le rythme prennent de la consistance et cela se dévore. Je m'apprêtais à trouver cela vraiment plus que moyen et puis j'ai été pris par ce dénouement bien tourné. C'est sûr que beaucoup d'aspects m'ont laissés sur ma faim mais globalement, ce fut vraiment palpitant, un bon point donc.

Anita est une femme de caractère, c'est le moins que l'on puisse dire. Elle tient tête sans peine à un tueur à gage, Edward (très loin de notre chère jeune Cullen^^) qui semble avenant jusqu'à ce que l'on se rende compte que s'il a un but, il serait prêt à l'écarter de manière définitive, mais aussi aux vampires et particulièrement les plus puissants, les maitres. Car la particularité des vampires de son monde est qu'ils fonctionnent un peu à la manière des meutes de loups-garous avec des dominants et des dominés. En général, et là on se rapproche plus des autres sagas, plus ils sont vieux plus ils sont puissants. Elle n'est pas pour autant dénuée de faiblesses : la peur l'envahit souvent mais elle la laisse jamais prendre le dessus et repart au combat. Elle semble assez, pour le moment, fermée à l'amour, mais des signes que je ne vous divulguerez pas tendent à nous faire croire que cela ne durera pas. Ce que je peux lui reprocher ou plutôt ce que je peux reprocher à l'auteure est qu'il y a un manque de logique dans ses combats avec les vampires : elle parait être à leur niveau alors qu'elle sait se battre certes mais face à des créatures surpuissantes, ç'est trop surfait. Au delà de ça, je me suis bien imprégné de sa personnalité que je serai ravi de retrouver.
Comme je l'ai souligné, beaucoup (trop?) de personnages viennent participer à cette enquête mais très peu ont attiré mon attention : Jean-Claude, un vampire puissant mais aussi mystérieux dont les intentions, surtout vis à vis d'Anita qu'il semble apprécier, restent obscures. Phillip, un gogo-danceur bien fait, accroc aux vampires qui reste bien attachant, Edward, le tueur qui semble dépourvu de tout sentiment tant qu'il accomplisse sa mission mais surtout, Nikolaos, le maitre vampire de la ville aux allures de jeune fille. Elle m'a fait pensé à l'abjecte Esther dans le film éponyme dont la personnalité vous glace sur place, sans doute le personnage le mieux réussi de ce premier tome.

Le style de Mme. Hamilton se laisse apprécier. Aux premiers abords, j'ai été assez gêné par le nombre de dialogues à n'en plus finir et par la profusion de langage familier. Quand il y a trop de dialogue, il y a moins de temps pour explorer les pensées des personnages, pour les décrire mais aussi pour étoffer l'univers. Et puis, au moment où l'intrigue m'a happée, j'ai trouvé que tout était bien plus homogène, bien condensé. Cela me rappelle un peu le premier tome de la Communauté du Sud qui était très maladroit mais qui s'améliorait par la suite...

Vous l'aurez compris, je reste assez nuancé sur ce livre mais je suis pleins d'espoirs quant à la suite. J'aime bien l'héroïne et les quelques originalités me plaisent. La curiosité sur ce qui n'a pas été assez fouillé me pousse aussi à lire la suite en espérant être comblé. Ce tome mérite donc un bon 13/20.

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