mardi 10 mai 2011

Crépuscule d'Acier de Charles Stross

Résumé : Nouvelle République, planète plutôt arriérée et en tout cas coincée côté culture pour ce XXVe siècle, subit l'invasion du Festival.
Le Festival est une société galactiquement itinérante post-Singularité. Elle fait pleuvoir sur Nouvelle République une nuée de téléphones qui ne disent qu'une chose : « Bonjour. Tu veux bien nous distraire ? »
De la réponse dépend la récompense. Ainsi, des armes.
Il n'en faut pas plus pour déclencher la Révolution. Et pour conduire les autorités à imaginer pour la vaincre de remonter le temps.
Et risquer l'anéantissement de cette partie de la Galaxie, car l'Eschaton déteste qu'on touche à son histoire.
C'est qui, l'Eschaton ?

Mon Avis : Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions du Livre de Poche et Livraddict pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir un auteur que je n'aurais sans doute jamais lu. Je poursuis toujours mon retour à la Science-Fiction et je commence à dégager des préférences parmi les branches de ce fabuleux genre mais surtout, à voir qu'il y a des pratiques que je n'aime pas du tout...

Concernant l'intrigue, j'ai commencé ma lecture avec grand plaisir. J'ai posé mes repères tranquillement bien que certains facteurs m'aient perturbés. L'univers dans lequel nous sommes plongés est au départ très simple, intéressant mais il se densifie rapidement. L'intrigue est elle-aussi très dense car on alterne sur de longs passages entre une intrigue d'espionnage, de la politique intergalactique, des calculs machiavéliques pour le pouvoir, de la stratégie militaire et en enfin, des passages purement scientifiques. Cela m'a parfois fait perdre mes repères mais globalement, l'histoire m'a passionnée.
Ceci dit, j'en ai tiré une conclusion personnelle : les batailles intergalactiques où seuls des vaisseaux spatiaux et leurs armements respectifs sont mis en scène ne font pas partie des aspects de la Science-Fiction que j'apprécie.
Enfin, j'ai trouvé que la fin était soignée, complexe et même surprenante dans certains aspects.

Comme dans un bon nombre d'oeuvres de Science-Fiction, il y a un pléthore incroyable de personnages divers et variés. Leurs noms sont pour la plupart... spéciaux et il n'est pas toujours aisé d'anticiper de manière à savoir quels sont les personnages importants de l'histoire. De plus, nous passons parfois de très longs moments avec les même ce qui implique quelques difficultés de repérage.

J'ai particulièrement aimé les deux personnages principaux de l'histoire, Rachel et Martin, principalement leur complémentarité. Elle est plutôt d'un tempérament affirmé, forgé par de nombreuses années de "combats verbaux". Lui, en revanche, semble réservé, introverti mais au fil des pages, il nous montre qu'il faut toujours "se méfier des apparences".
On rencontrera aussi l'insupportable Vassily, jeune militaire conditionné ainsi que de nombreux autres vils personnages avides de pouvoir et totalement formatés dans leur système où la liberté n'existe plus dans le dictionnaire.
On se demande aussi, pendant tout la durée du livre ce qu'est ce fameux Eschaton. On tergiverse déjà à savoir si c'est une entité physique, une autorité caché ou tout simplement l'appellation d'un quelconque dieu. A vrai dire... Je n'ai pas réussi à donner une réponse à cette question. Mes quelques décrochages sont sans doute à l'origine de cette lacune...

Le style de Charles Stross est à la fois la principale qualité mais aussi le défaut majeur du roman. En effet, l'écriture m'a semblée dès le départ déluré, je me suis dit que l'auteur méritait sa réputation de "déjanté". L'humour qu'il distille est particulièrement loufoque mais très souvent, on sent qu'il part dans ses délires et pour le lecteur, c'est perturbant. En revanche, je m'incline devant son imagination, sa capacité à mélanger les genres etc. Ceci dit, je préfère prévenir, il y a quelques passages de Physique très pointus et le peu de connaissances que j'ai n'a pas toujours suffit.

En conclusion, je dirais que je ne regrette pas cette lecture qui m'a emmené sur de nouvelles voies dans la Science-Fiction. Il n'est pas très accessible mais c'est un bon ouvrage pour les adeptes du genre. Certains y verront que cela part dans tous les sens, ce que je peux concéder mais j'ai été au final plutôt conquis.
j'attribue un 15/20 à cette lecture et je remercie encore une fois livraddict et les éditions du Livre de Poche.

10 commentaires:

  1. Pour répondre à ta question concernant l'Eschaton, voilà comment moi je l'ai compris : il s'agit d'une entité super-puissante et inconnue. Ca pourrait être un dieu, sauf que par définition, un dieu ne se manifeste pas directement et l'Eschaton l'a fait. Ca pourrait être une civilisation extrêmement plus évoluée que l'espèce humaine. Personne ne sait, et tout le monde se pose la question (dans le livre), d'où la science "eschatologique" qui a pour but d'essayer de trouver de quoi il s'agit et d'où ça vient.

    Quoi qu'il en soit, l'Eschaton s'est un jour manifesté aux hommes en lui faisant passer un message et en envoyant 80% de la population terrienne sur d'autres planètes (ça les terriens ne s'en sont rendus compte que plus tard, quand ils ont commencé à voyager suffisamment loin dans l'espace pour rencontrer des cousins). Et depuis lors, l'Eschaton surveille l'homme de loin et intervient brutalement quand une ou l'autre société enfreint les règles qu'il a édicté.

    Bref, c'est super-flic :)

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  2. Je ne sais pas si ça me plairait maintenant, mais à une époque, j'aimais bien ce genre d'histoire !

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  3. Le résumé ne m'attire pas vraiment même si ton billet est positif sur ce roman.

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  4. Merci pour ce retour camarade ,o) Stross est effectivement connu pour ces habiles mélange de genre (voir son cycle de la laverie)

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  5. Merci Nathalie et aux autres. je ne sais pas ce qu'est l'eschatologie mais j'y voir cela de plus prêt.

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  6. Je ne sais pas si ça peut éclairer, mais en attendant, le mot "eschatologie" touche, dans notre langage et en dehors du contexte de l'histoire présentée, ce qui concerne la fin du monde, en termes religieux...

    Pour ce texte, je compte le lire, merci d'avoir publié ton avis ^-^. J'en ai eu un retour moyen d'un de mes proches. En attendant Lexou, j'ai adoré Le Bureau des Atrocités, du même auteur, compètement barré (mélange de James Bond, de mondes parallèles, de nazisme et d'invocation de démons à l'aide d'ordinateurs...) - appartenant au cycle de la Laverie évoqué par JC. Je sais également qu'il a écrit le cycle des Princes Marchands, en revanche je n'ai eu aucun retour dessus...

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  7. Merci pour cet éclaircissement, je ne connaissais pas le terme. En tout cas, s'il a déjà fait mieux, je demande à découvrir :)

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  8. Je sais pas pourquoi ce livre n'arrive pas à me tenter plus que ça. Et les avis contradictoires ne font rien pour me faire changer d'avis. Pour le moment je passe, peut être plus tard.

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  9. C'est vrai que les avis divergent et qu'il est pas facile de se faire un avis sans le lire. Par contre, l'auteur fait légèrement plus l'unanimité sur ses autres titres :)

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  10. Coucou Lex' ! Contente de repasser par ici et de retrouver tes chroniques sur lesquelles j'ai du retard !
    Ce titre ne me tente pas trop d'autant plus que j'ai un peu du mal avec les réputations de déjantés suite à mes deux échecs avec Gaiman...

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