Résumé : Meggie et ses parents savourent leurs retrouvailles lorsque Farid apporte une nouvelle bouleversante: prêt à tout pour revoir les fées et sa famille, Doigt de Poussière a regagné le Monde d'encre, ignorant qu'un grand danger l'attend. Farid et Meggie décident de partir à sa recherche. C'est le début d'un voyage incroyable.., et terrifiant. Le deuxième tome d'une magnifique trilogie fantastique par l'un des plus célèbres auteurs contemporains pour la jeunesse.
Mon avis : A l'occasion d'un Book Club de livraddict l'année passée, j'ai eu l'occasion de découvrir le début de la trilogie de Cornelia Funke. Sans avoir été un coup de coeur impressionnant, j'avais aimé l'originalité "du livre dans le livre", les personnages bien façonnés et peu caricaturaux. En clair, on sortait des conventions banales de la Fantasy Jeunesse pour mon plus grand plaisir.
Il y a des livres qui vous laisse un sentiment étrange, comme un parfum d'inachevé alors que tout semble à sa place. Vous n'arrivez pas à caractériser ce qui vous gêne, sensation assez frustrante je dois dire. C'était ce qui s'était passé pour le premier tome. J'attendais donc humblement une amélioration sur ce paramètre que je ne pouvais saisir mais malheureusement, la suite a mis un mot sur ce qui clochait : l'ennui...
Difficile de jeter la pierre à cette suite qui contient tout ce qu'il faut et qui implique un "bon livre" : des personnages travaillés dont les personnalités respectives sortent de la banalité, de somptueuses descriptions, un style fluide etc.
Malheureusement, un roman s'étalant sur 800 pages doit être haletant, doit nous faire vibrer de chapitres en chapitres... Or ici, j'ai eu parfois la mauvaise impression de remplissage. On ne sait pas trop quoi faire de nos héros débarqués (logiquement) dans le monde d'encre. On piétine et on finit le roman sur un "tout ça pour ça".
Je dois avouer que le raccourci que je prends est un peu simpliste et sévère : il y a tout de même même des rebondissements, on ne s'attend pas toujours aux évènements mais... on tourne en rond. Je peinais donc à avancer dans ma lecture car la lassitude a pris le pied sur le plaisir.
Pour ce qui est des personnages, on ne peut nier qu'ils ont étaient améliorés, du moins plus travaillés. Pour certains, c'est efficace comme par exemple Meggie. Elle affirme encore plus son caractère tout en ne dissimulant pas ses faiblesses. On pourra la juger parfois agaçante, j'en conviens, mais à ce niveau, elle est battue et ce, très largement par Fenoglio. L'écrivain entre lui aussi dans le monde qu'il a créé et ne peut que constater les dégâts : le monde d'encre a évolué sans lui, tout son travail a été anéanti, le monde d'encre est sujet à la déchéance. Aussi, il se trouve désemparé. On aurait pu croire qu'il veille se battre pour réparer ses erreurs mais au contraire, il choisit souvent le déni. Par conséquent, il en devient agaçant car on le voit parfois oeuvrer pour le bien et puis par la suite, se plaindre et s'énerver jugeant la situation trop critique.
Dans le premier tome, mon personnage préféré était Doigt de Poussière. Son côté mystérieux et son charisme m'avaient impressionnés. Dans cette suite, il détient toujours un rôle important mais au milieu de cette foule de personnages, il m'est apparu bien en deçà, loin de mes espérances.
Sinon, Farid m'a touché ainsi que la mère de Meggie, Resa. Mo m'est apparue comme plutôt transparent pendant la majorité du roman et pour finir, les "méchants" ne m'ont pas impressionné surtout que Basta ou encore la Pie n'ont pas été, à mon sens, plus travaillés que dans le premier tome.
Question style, comme je l'ai déjà évoqué, il n'y a pas d'évolution notoire si ce n'est cette sensation de remplissage. J'aime les jolies descriptions, les univers travaillés, un panel de personnages variés mais ici, Cornelia Funke nous amène à la condition de pléthore. Il y en a trop et du coup, il ne reste pas grand chose...
Bien que ce moment de lecture n'eut pas été désastreux, je ne peux pas dire que j'ai été exalté, loin de là. Cependant, cet univers est charmant et en ravira, j'imagine, plus d'un. Pour moi, ça n'a pas marché ici, peut-être n'étais-je pas non plus dans la condition de concentration nécessaire pour suivre tout ce joli monde. Je ne sais pas mais en tout cas, j'en reviens au mot de départ : ennui. J'attribue donc un 10/20 à ce roman.
10/20 uniquement =o ? ='( Je le lis en mai donc j'espère que j'aimerai... Sinon, bonne chronique comme d'habitude !
RépondreSupprimerMerci Korto :) Je me suis ennuyé mais je pense qu'on peut allègrement trouver son compte dans ce roman. Tu m'en diras des news :)
RépondreSupprimerJ'avais été moins emballée que toi sur le tome 1 et je n'ai toujours pas eu envie de lire le tome 2, depuis. Finalement, je ne pense pas continuer avec cette série quand je lis ta critique. Si on doit s'ennuyer avec un livre aussi épais autant que je passe mon chemin ! Dommage car l'histoire et les personnages avaient du potentiel et, comme toi, j'aimais beaucoup Doigt de poussière.
RépondreSupprimerC'est exactement ça, du potentiel mais où l'auteure a voulu, selon moi, trop en faire.
RépondreSupprimerPas d'évolution notoire ? mouais, quand même :)
RépondreSupprimerDans tous les cas, le premier tome m'avait ennuyé, mais je trouve le deuxième magique.
Mais bon, Meggie mérite quand même des claques...
Comme quoi les gouts et les couleurs...
RépondreSupprimerJe m'étais éclaté sur le premier et profondément ennuyé sur le deuxième. La redondance est un facteur rédhibitoire chez moi...
Le premier m'avait largement déçu, ce qui m'avait amené à tirer d'office un trait sur le deuxième. Merci pour ce billet qui me conforte, car je suis sûr que j'aurais été du même avis que toi sur ce tome, voire même plus sévère encore... "Sang d'encre" ne passera pas par moi! :D
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