jeudi 31 mars 2011

La Ligne Verte de Stephen King

Résumé : Paul Edgecombe, ancien gardien-chef d'un pénitencier dans les années 30, entreprend d'écrire ses mémoires. Il revient sur l'affaire John Caffey - ce grand Noir au regard absent, condamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes - qui défraya la chronique en 1932.
La ligne verte est le reflet d'un univers étouffant et brutal, où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de ce bâtiment coupé du monde, où cohabitent une étrange souris apprivoisé par un Cajun pyromane, le sadique Percy Wetmore avec sa matraque et Caffey, prisonnier sans problème. Assez rapidement convaincu de l'innocence de cet homme doté de pouvoirs surnaturels, Paul fera tout pour le sauver de la chaise électrique.

Mon avis : Après avoir découvert Stephen King l'an dernier grâce au génial Simetierre, je voulais à tout prix récidiver. Pour cela, j'ai choisi un titre qui fait partie des plus connus de l'auteur grâce notamment à son adaptation cinématographique récompensée aux Oscars, la Ligne Verte.

J'ai une nouvelle fois apprécié l'empreinte personnelle dans l'écriture de Stephen King. Je suis amateur de personnes qui se démarquent du conformisme et dans mes lectures, d'une plume reconnaissable entre toutes qui défie ce qui a déjà été vu et revu à de multiples reprises. Cela, King sait le faire...
Ce livre est avant tout une expérience. Comme l'écrit l'auteur dans le préface, il souhaite tester une nouvelle forme de littérature en la reliant aux séries télévisées : le roman est composé de sept parties qui sont liées mais qu'il différencie pour garder une dose d'imprévu pour lui mais surtout pour ses lecteurs. En se focalisant sur une partie et en écartant la future la suite, il construit son roman pas à pas. La fin n'est pas décidée, il improvise plus ou moins comme il le dit. C'est lorsque je vois ce genre d'exercices périlleux et novateurs que je distingue les très bons auteurs des génies...

Pour être tout à fait honnête, j'ai eu beaucoup de difficultés à entrer dans le roman. Ceci est sans doute lié à ce changement brutal de genre... Il y aussi le fait que l'histoire se met en place de manière assez lente, très visuelle et parfois, on est même dans le contemplatif. Cependant, le King a eu raison de moi et je me suis passionné pour cette histoire chargée d'émotions en tout genre. On est dégoûté par les injustices, on a peur que la fin approche car on devine ce qu'il va se passer, on vibre avec les angoisses et les réactions émotionnelles des personnages. Je dois dire que c'est assez déroutant mais jubilant!

Dans Simetierre, c'est l'atmosphère angoissante, crispante que l'auteur arrive a instauré qui m'avait le plus marqué. Ici, c'est la construction de chaque personnage. En me mettant (en toute humilité) à la place d'un auteur, je suppose qu'il soit plus facile de façonner des protagonistes quasi parfaits que des "monsieur tout le monde". Pour nuancer mon propos, je dirais que l'on préfère, du mois qu'il soit plus facile de s'identifier à des héros qu'à des gens "normaux".
Ils sont tous humains avec une part de bien, une part de mal même si une prédomine intrinsèquement à chacun. Grâce à eux et à l'histoire en général, j'étais à la limite entre la fiction et la réalité. Je me sentais intégré dans cette histoire aussi atroce soit-elle. Je voulais croire que cette histoire était réelle bien que le paramètre fantastique ne soit pas négligeable. Je voulais changer l'inévitable... Bref, j'étais passionné.
Je n'ai pas envie de m'attarder sur chaque personnage pour préserver toute la découverte. Excusez-moi... Le terme "attarder" est très inapproprié, j'aimerais beaucoup vous en parler car les personnages les plus importants sont très intéressants à analyser mais je préfère que chacun les découvre avec un ressenti "vierge", non orienté...

Nul besoin de vous faire un dessin, ce livre fut un véritable coup de coeur. Il est peu réjouissant mais tellement maîtrisé que j'ai succombé. Une folie entraînant une autre, je me suis empressé de commander les deux tomes du dernier King, Dome, shame on me hum :)
Noté le génie? Ce n'est pas mon genre mais je donne la note de 19/20 à ce titre.

lundi 28 mars 2011

C'est lundi que lisez-vous? (3)

J'ai quelques difficultés en ce moment à tenir mon agenda quant à mes chroniques littéraires et tout ce qui va avec... Cela faisait donc quelques temps que je n'avais pas partager ce Lundi en votre compagnie. Aussi, voici où j'en suis dans mes lectures.

La semaine passée, j'ai lu :
-Sang d'Encre : je l'ai enfin terminé et ce n'est pas plus mal. Même si je n'ai pas détesté, il ya quand même de nombreuses qualités, j'ai trouvé le roman long.... trop long.
-L'Alpha et l'Oméga, tome 0, L'origine de Patricia Briggs (chroniqué)
-Glee (VO) : Je continue tout doucement mon apprentissage dans la lecture en Anglais mais ayant déjà des difficultés à lire en français, je vous laisse imaginer ce que cela donne...

Cette semaine je compte lire :
-L'ennemi dans l'Ombre, tome 1 de David Weber, un auteur très réputé en matière de SF, on verra ce que cela donne.
-Glee : je vais continuer tout doucement encore :)
-Harry Dresden, tome 3 de Jim Butcher pour la LC que je n'ai pas pu faire à temps *sifflote*

Et vous, que lisez-vous?
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dimanche 27 mars 2011

L'Alpha et l'Oméga, tome 0, l'Origine de Patricia Briggs

Résumé : Anna est un loup-garou. Elle découvre un nouveau sens à son existence quand le fils du chef des siens débarque en ville pour réprimer les troubles au sein de la meute de Chicago et qu’il insuffle à Anna un courage qu’elle n’avait encore jamais ressenti.

Mon avis : Cette nouvelle saga de Patricia Briggs avait été lancée il y a quelques mois par la parution du premier tome. Les diverses choniques étaient globalement positives mais un bémol était souvent émis. En effet, aucun élément n’indiquait comment Anna et Charles s’étaient rencontrés. J’avais ainsi été mis au courant qu’il existait une nouvelle (en VO) qui mettait en place l’univers et la rencontre entre les protagonistes principaux, Anna et Charles. Grâce à Milady, nous avons l'honneur de pouvoir disposer d’une version livre papier de cette histoire.

Pour ceux qui me connaissent un temps soit peu. Lire une nouvelle n’est pas un exercice que j'affectionne. En effet, sur si peu de pages, mettre une intrigue, des personnages ainsi qu’un univers entier me parait bien complexe… C’est effectivement le soucis que j’ai rencontré une nouvelle fois avec celle-ci. Cependant, je l’ai pris comme tel et j’ai suivi de manière attentionnée la rencontre entre les héros et le semblant d'intrigue.

L’intrigue en elle-même n’est pas extraordinaire, on se doute de la manière dont le tout va finir. Ceci dit, il y a quand même quelques rebondissements savoureux notamment sur la nature d’Anna. Cette jeune femme nous apparaît de prime abord comme étant faible, en retrait par rapport à la meute. Elle n’arrive pas à gérer sa propre vie, les loups-garous de sa meute la dominant de manière totalement désolante. Bref, difficile d’être rejetée et maltraitée… Charles est quant à lui un homme au caractère fort, il en impose par son charisme. Difficile de définir au départ s’il est une bonne personne, sa mission d’exécuteur n’aidant en rien Anna et le lecteur. Ce duo se complète, il est efficace et promet des aventures hautes en couleurs.

Question style, j’ai été au début surpris par ce tome 0. En effet, connaissant Patricia Briggs avec les aventures de Mercy Thomson, je n’ai pas reconnu son écriture. Elle choisit ici de bien développer ses personnages principaux pour se centrer sur la relation Charles/Anna au détriment de l'action et de l'intrigue. Ce n'est pas une critique négative, ce changement est agréable, il reste simplement à voir si cela ne nuira pas aux futures aventures. Je suis impatient de savoir comment cela va être développé car pour le moment, on est encore dans l’introduction.

Pour conclure, sans être exceptionnel, ce livre permet d’introduire la saga et il me parait évident qu’il faille passer par là pour se lancer. Même si l’intrigue ne m’a pas convaincue en tant que tel, je suis convaincu qu’il y a un potentiel pour les aventures à suivre. Anna et Charles sont très convainquant et puis, n’oublions pas que l’auteur est Patricia Briggs… J'attribue un 13/20 à ce titre.

Milady (22 Mars 2011) – 122 pages – 6€ – 9782811204983

jeudi 24 mars 2011

Point Deux : vidéo de présentation

Point Deux, la maison d'édition dont je vous parle depuis quelques temps, vient de sortir une vidéo de présentation qui montre déjà plus en accord avec la réalité ce que ce format apporte. Comme je vous l'ai déjà dit, je suis très séduit par leur concept car c'est un vrai livre de poche dans le sens littéral.

J'espère que vous serez aussi enthousiastes que moi.



La révolution du livre. from Marcel on Vimeo.

jeudi 17 mars 2011

Le Rire du Cyclope de Bernard Werber

Résumé : Le Cyclope est un célèbre humoriste à la mode qui meurt seul dans sa loge d'un fou rire. Simple incident cardiaque ou assassinat? Nos deux enquêteurs penchent pour la deuxième hypothèse.
Ils découvrent en Bretagne une société secrète qui depuis plus de 3000 ans invente les fameuses blagues anonymes que tout le monde se raconte. Cette société essaie d'influer sur la société pour la rendre plus humaine ou tout simplement plus drôle. Cependant le pouvoir du rire attire des convoitises, beaucoup veulent maîtriser le rire des autres pour avoir un surplus de pouvoir politique, d'argent, de célébrité. Derrière les paillettes et la légèreté du monde des comique, un univers sombre et des enjeux inconnus du grand public se dévoilent. Et tous recherchent le Graal, la blague absolue auquel nul ne résiste. Isidore et Lucrèce devront rechercher au fond d'eux mêmes la force et la spiritualité capables de les faire accepter dans ce monde parallèle si peu connu. Et ils comprendront que la clef de l'enquête est la compréhension du phénomène même de l'humour. L'homme est le seul animal qui rit. Mais à quoi cela lui sert-il vraiment ?

Mon avis : Chaque année, c'est devenue une sorte de rituel d'acheter ou de demander à notre cher Père Noël le dernier Werber paru... Même en considérant tous les reproches qu'on lui adresse (souvent à juste titre), il n'en reste pas moins l'un de mes auteurs favoris. Il a ce don pour mélanger à la fois savoir et intrigue et cela, je le respecte au plus haut point. Comme d'habitude, j'ai entendu tout et son contraire sur ce dernier roman consacré à l'humour. Il me fallait me forger mon propre avis.

Je ne peux vous cacher que j'ai eu peur d'être vraiment très déçu. En effet, les cent premières pages sont décousues, ça part relativement dans tous les sens et je ne voyais vraiment pas dans quoi je m'embarquais. L'intrigue m'est apparue loufoque sans être vraiment transcendante, je n'arrivais pas à entrer dans cette histoire, fait rare quand je lis du Werber... De plus, les intermèdes que j'apprécie d'habitude pour le savoir transmis et démocratisé se sont révélées très souvent inutiles. Je vous explique : soit nous avons affaire à des passages historiques qui nous ramènent à l'apparition d'un aspect de l'humour soit nous avons des blagues. Les passages historiques m'ont lassés, j'attendais plutôt le développement de l'intrigue principale. Quant aux blagues, elles étaient plutôt drôles mais déjà entendues pour la plupart. Pour couronner le tout, il n'y avait pas ce "fond" que j'apprécie tant chez Werber. Lire entre les lignes est quelque chose que j’affectionne. Bref, rien n'allait comme je le souhaitais...

Ce n'était qu'une simple errance de l'esprit, je me suis vite raccroché à l'histoire. Certes, je pourrais reprocher quelques longueurs mais comme tout bon Werber qui se respecte, il y a matière à réfléchir.
Bien que l'histoire puisse être considérée de surréaliste, je m'y suis intégré à 100%. Après avoir critiqué l'aspect policier quelque peu "tiré par les cheveux", je me suis rendu compte que cet aspect n'était pas qu'une toile de fond. On est vraiment promené d'un coupable à l'autre. Ceux qui me connaissent même un peu savent que j'affectionne la surprise. Ce fut le cas dans ce roman car je n'ai absolument rien vu venir.
Comme je l'ai évoqué, un "bon Werber" se caractérise (pour moi) par une réflexion qui nous est amenée, non imposée. Il faut lire entre les lignes et on se régale de remettre en question certains aspects déplorables de notre société. Par exemple, il avance la perte d'identité du métier de journaliste privilégiant le sensationnel à l'information, la décadence de notre société à travers notamment le voyeurisme télévisuel etc. Il y a du matériel à exploiter et j'aime ça.
Au premier abord, j'étais un peu déçu de sa façon de traiter le sujet de l'humour. C'était un peu surfacique, un peu facile, peu intéressant. Une nouvelle fois, je suis content que m'être fourvoyé, l'aspect scientifique de l'humour et du rire m'a fasciné. Bernard Werber a une nouvelle fois fait un travail d'investigation énorme, je tire mon chapeau.

Parlons maintenant des personnages. Comme dans l'Ultime Secret et le Père de nos Pères, Lucrèce et Isidore sont à l'honneur.
La première m'a semblé d'emblée très caricaturale : femme blessée qui transfert son mal dans le sadisme et les réparties piquantes. Sa vie sociale, à l'image de sa sexualité, est totalement chaotique. Bref, un personnage dur à suivre! A l'instar du roman, elle devient surprenante pour le lecteur en révélant ses failles, ses douleurs.
Isidore incarne l'intellectuel blessé dans son orgueil. Il est totalement blasé et n'a plus le goût de rien si ce n'est blesser ses interlocuteurs. Néanmoins, on le voit assez mystérieux, il cache une partie de son jeu et se révèle au lecteur au fil du roman.
Ce duo fonctionne bien, les réparties sont savoureuses, tout ce que j'aime.

Côté style, au début, je ne reconnaissais pas Werber. C'était plus ou moins brouillon, je n'accrochais pas du tout ce qui ne c'est jamais produit. Par la suite, j'ai retrouvé ce que j'aime chez cet auteur. Je ne pourrai décrire sa façon d'amener ses histoires. On aime ou on aime pas mais personnellement, j'adore.

Un nouveau Werber de lu et c'est toujours avec réel plaisir que j'ouvre ses romans. Sans doute pas le meilleur mais rien ne sert de comparer les bonnes choses. Je ne peux que vous encourager à ouvrir ce livre auquel j'attribue la note de 16/20

lundi 14 mars 2011

C'est Lundi que lisez vous (3)

Pendant mon absence, mes lectures n'ont pas été très abondantes mais au moins, intéressantes. J'ai tout d'abord fini la Route, de Cormac McCarthy puis j'ai continué sur la Ligne Verte de King qui n'était pas un roman pour les vacances mais néanmoins génial. Ma lecture VO, Glee, a elle aussi avancé puisque je suis arrivé au premier tiers. J'ai aussi lu pas mal de presse et... jouer aux cartes mais ceci est une autre histoire :)

En ce moment, je suis en train de lire de livres vraiment très bien : le Sens du Bonheur de Krishnamurti et Sang d'Encre, suite de Coeur d'Encre de Cornelia Funke.

Cette semaine, je compte déjà finir ces deux livres et commencer le premier tome de l'Ennemi dans l'Ombre de Weber.

samedi 12 mars 2011

La Fille aux Ciseaux de Jorge Franco

Résumé : Antonio et Emilio sont amoureux de la même fille, Rosario, la fille aux ciseaux, la belle tueuse, la Vénus futuriste, fascinée par la violence et la mort. Elle a séduit les deux garçons et les a entraînés dans une relation triangulaire faite de plaisir, de vertige et de peur, entrecoupée par les missions mortelles qu'elle effectue pour "les hommes" du narcotrafic.

Rosario aimait Emilio mais c'est avec Antonio qu'elle parlait, et c'est Antonio qu'elle a appelé à l'hôpital où elle est en train de mourir, exécutée par celui qu'elle pensait tuer.

Roman noir des bas-fonds de la drogue, de la prostitution et du crime, avec en toile de fond la ville de Medellin, La Fille aux ciseaux est aussi un roman d'amour et d'apprentissage vibrant et poétique.

Mon avis : Tout d'abord, un grand merci à Evertkhorus pour ce nouveau challenge Destination... Après l'Australie, l' Afrique du Sud et l'Islande, nous sommes parti à la conquête de la Colombie. Au début, j'étais sceptique, j'avais encore peur de ne pas trouver de livre me correspondant. J'ai donc fais des recherches approfondies la conclusion fut simple, j'ai pris un grand plaisir dans cette lecture.

Jorge Franco nous entraine dans cette Colombie connue pour son trafic de drogue. Il nous confronte à cette dure réalité qu'est l'addiction. Une réalité dans laquelle il faut survivre contrebalancée par le plaisir de détruire et se détruire en passant des journées entières à se droguer...

Le gros point noir de livre (pas de l'histoire) est sa quatrième de couverture... Je ne trouve pas nécessaire de résumer toute l'histoire et surtout, de dévoiler en partie la fin... Petit coup de gueule, vous m'excuserez...

Revenons à l'histoire. Autour de cette réalité consternante, les trois protagonistes principaux vivent un mélange de passion et de destruction. On se rend compte que même quand la peur et la déchéance résument notre quotidien, l'amour est possible. Ceci dit, l'amour est aussi réputé pour être une sorte de drogue qui apporte le bonheur, parfois illusoire, mais qui peut entrainer une autre forme de destruction...

La grande force de ce roman réside dans ses personnages principaux, ce "triangle amoureux" morbide mais passionnant.
On a tout d'abord Emilio, le personnage narrateur de l'histoire qui est l'archétype du gentil garçon. Il subit plus qu'il n'agit, il assiste à des événements qu'il répugne mais au final, il reste aveuglé par ses sentiments.
Le deuxième homme se nomme Antonio et bien qu'il ait de bon côtés, il se révèle assez égocentrique et machiavélique.
Mais bon sûr, ce roman ne serait pas grand chose sans cette femme, Rosario qui est l'un des personnages les plus fascinants qu'il m'ait été donné de rencontrer dans un livre. Sans en dire trop, on ne sait jamais qui est cette femme. Sans doute schizophrène, ses dires ne sont pas en adéquations avec ses actes. Imprévisible, manipulatrice mais... attachante. C'est avec ce paradoxe que l'auteur réalise un exercice for appréciable.

L'auteur, outre sa capacité à façonner de très bons protagonistes, adopte un style que l'on ne pourrait pas qualifier de génial ni d'extraordinaire. Il s'avère très direct, parfois cru mais le tout est bien maitrisé. On est plongé dans une rude réalité et son écriture y contribue.

Depuis le début du Challenge Destination..., j'étais à chaque fois déçu par mes lectures. Ici, au contraire, j'ai vraiment adoré. C'est dur mais en même temps beau. Merci evert' pour cette belle découverte :)

mardi 1 mars 2011

Le Bonheur selon Confucius de Yu Dan


Résumé : S'emparant des enseignements de Confucius, dépoussiérant ces classiques vieux de deux mille cinq cents ans, Yu Dan ne propose rien moins que d'en restituer la philosophie aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui. A mille lieues de l'approche déférente des universitaires, une relecture moderne et lumineuse de ces textes, qui nous initie à leur sagesse en nous en révélant les secrets. Des secrets pour comprendre notre monde et ses bouleversements, pour y trouver notre place et nous aider à être plus humains, et surtout plus heureux. Limpide, direct, accessible, enrichi de nos questionnements quotidiens, un livre qui offre la vérité intemporelle de Confucius dans sa simplicité la plus essentielle. Une éthique pour notre époque.

Mon avis : J'ai toujours été attiré par la culture asiatique et particulièrement par leur philosophie. Je connaissais les grands traits du confucianisme mais je n'avais jamais approfondi le sujet. Ce livre m'a permis d'en apprendre beaucoup plus. A la fois accessible et complet, ce guide nous entraine sur les voies de la sagesse.

Comme toute philosophie établie à une époque très lointaine, la difficulté est de l'appliquer à notre société actuelle. En général, c'est impossible car le monde a évolué très (trop?) vite et un retour en arrière semble impossible. Cependant, le Confucianisme se base sur des principes, des valeurs que l'on doit s'appliquer à sa propre personne. Yu Dan, par son travail, nous montre qu'il est toujours possible de le mettre en pratique. C'est sans doute la qualité principale de cet essai.

Lorsqu'on étend notre regard sur le monde, on se rend compte que beaucoup ne connaissent pas ce mot qui parait pourtant si simple : le bonheur. On ne parle que de stress, on se rend compte que tout ce système basé sur la compétition provoque des des maladies, voire plus... Le matérialisme a pris le pas sur les principes, bref, le monde semble tourner à l'envers...

Grâce à cet œuvre, on peut comprendre que la sérénité peut être accessible si l'on s'impose une discipline. J'ai parfois trouvé cela assez dur voir même inapproprié mais... pourquoi pas. Le but reste de s'épanouir dans sa vie professionnelle, dans sa vie sentimentale, dans ses amitiés etc. Je pense de plus que si chacun tentait de s'améliorer dans cette voie, notre société cesserait de se battre pour mieux construire... ensemble. Cela semble utopique mais il faudra sans doute en arriver là.

Le travail de Yu Dan est respectable dans le sens où c'est par des conseils qu'elle transmet ce qu'elle pense. Ceci dit, son style est assez directe, on ressent la discipline qu'elle propose dans sa plume comme dans son discours. Le livre reste néanmoins très accessible car elle décortique avec minutie chacune de ses pensées.

Ce livre m'a permis de réfléchir. Cependant, il est plus facile de penser que de mettre en œuvre... Je ne sais pas sur le long terme ce que m'aura apporté cet ouvrage mais je pense qu'il détient certaines clés pour se sentir en accord avec soi-même et en harmonie avec ce qui nous entoure.

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