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dimanche 3 avril 2011

La Route de Cormac McCarthy


Résumé : L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie.

Mon avis : Tout d'abord, un grand merci à Jérôme des Editions Point Deux pour m'avoir fait partager ce nouveau format qu'est l'ultra-poche.

J'ai lu ce livre il y a environ un mois et j'en garde toujours un souvenir intact. Il y a des livres qui vous marque par leur contenu, leur originalité ou bien leur émotion. Celui-ci ne m'a marqué pour aucune de ses raisons... En effet, en refermant le livre, je me suis demandé ce que je pouvais en dire, en penser parce que c'est tout simplement... spécial.

On m'avait prévenu que ce roman était étrange et plus particulièrement le style le l'auteur. Je n'ai pu que constater que c'était bizarre, inconnu pour moi. Il nous plonge dans un univers post-apocalyptique où l'obscurité, la mort et le froid sont les seuls (et derniers) compagnons de l'homme. Sa plume est calée sur son univers : elle fait froid dans le dos. C. McCarthy a selon moi réussi ce qu'il voulait mais ce n'est pas pour tous les goûts... Je suis amateur d'ambiances étranges où les émotions des protagonistes est palpable et là... le néant. A l'image du style, je suis resté glacial, de marbre, aucune émotion n'a pu transparaître à cause de cette écriture monocorde et étrange.

S'il y a bien un paramètre qui influe beaucoup sur mon "jugement" sur un livre, c'est la manière de créer les personnages. Dans ce roman, on est en totale distanciation avec les personnages. Pourtant, la relation père/fils est prenante mais la plume (encore une fois) trop lugubre de l'auteur empêche de ressentir pleinement les émotions. Attention, je ne suis pas à la recherche d'écritures larmoyantes qui pousse le lecteur à être ému. Néanmoins, je pense qu'il soit possible de trouver un juste milieu... Il semblerait (et cela se remarque) que c'est un choix de l'auteur en corrélation avec l'ambiance qu'il instaure mais... ça ne passe pas.
D'ailleurs, je ne pourrais vous décrire ces personnages physiquement, ils n'ont même pas d’identité propre. C'est simplement "le père" et le "fils". La rudesse du premier m'a très souvent affligé et l'innocence du deuxième m'a touché... légèrement. Pourtant, le combat que mènent ces deux protagonistes pour survivre est incroyable, le père se démène pour sauver son fils et la fin... impressionnant... mais je n'étais qu'un simple spectateur.

L'année passée, une institutrice, dans un délire pseudo-intellectuel relatif aux livres m'avait parlé de la Route en me disant qu'elle avait apprécié mais qu'au bout d'un moment, elle s'était "engluée" à cette Route. Autant j'étais très réfractaire à sa manière de penser autant sur ce roman, je ne peux que la rejoindre à ce jour...
Le ton est monocorde, les personnages distants, il ne manquait plus qu'une histoire qui tourne en rond... Sans parler d'ennui, ce serait inapproprié, je n'ai rien trouvé d'exaltant dans cette histoire. Les deux héros avancent sur cette fameuse route et rencontre des obstacles. Ils les passent jusqu'à l'obstacle suivant et ainsi de suite. J'entre quelque peu dans la caricature mais avec du recul, c'est un peu ce que j'en retiens. Certes, des passages sont trépidants mais cela reste assez conventionnel.

Sévère, éternel insatisfait... beaucoup de qualificatifs pourraient m'être attribués après des billets comme celui-ci mais pourtant, il faut savoir que je n'ai pas détesté ce roman. C'était une nouvelle expérience et elle était tout à fait enrichissante. Je pense sincèrement que ce livre puisse plaire mais il faut que l'émotion parvienne jusqu'au lecteur, chose qui ne s'est pas produite avec moi. Cormac McCarthy a réussi ce qu'il a entrepris, rien à redire sur le sujet. Ma chronqiue est donc assez négative mais je donne quand même un 12/20.


mercredi 17 novembre 2010

La Nostalgie de l'Ange d'Alice Sebold


Résumé : Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie.
Assassinée à l'âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973. " Mon prof préféré était celui de sciences naturelles, Mr. Botte, qui aimait faire danser les grenouilles et les écrevisses à disséquer dans leur bocal paraffiné, comme pour leur rendre vie. Ce n'est pas Mr. Botte qui m'a tuée, au fait. Et ne vous imaginez pas que tous ceux que vous allez croiser ici sont suspects. C'est bien ça le problème. On n'est jamais sûr de rien...
C'est un voisin qui m'a tuée. " Susie est au Ciel, et pourtant son aventure ne fait que commencer...

Mon Avis : Avec la sortie du film dans le courant de l'hiver dernier ajouté au fait que beaucoup de mes comparses lecteurs l'avaient lus, La Nostalgie de l'Ange est un livre dont j'entendais beaucoup parlé. J'ai essayé d'avoir aucun apriori avant de le commencer. Il faut dire que j'avais entendu autant de profondes éloges que de critiques amers... Malheureusement, je rejoins la deuxième catégorie de ces lecteurs...

La première raison qui m'a fait quasiment détesté ce livre est la profusion de voyeurisme et de tentatives d'accroches larmoyantes. Pour tout dire, j'avais l'impression d'être confronté à un article du Voici du crime : Le Nouveau Détective. En effet, on fait du meurtrier de Susie un horrible monstre pratiquant tous les crimes affreux que l'ont peut voir : pédophilie, nécrophilie, découpe de corps etc. Bref, je ne lis pas pour ça, pas pour me rappeler qu'il y a des abominations sur notre planète... Je ne pense pas qu'il y avait besoin de tout ça.
Sur le deuxième point que j'ai évoqué, je suis de nature à ne pas aimer qu'on m'impose des sentiments de compassion voire de pitié, je préfère qu'on les exprime de manière quasi implicite, qu'on ne dise pas au lecteur : "maintenant, c'est triste, soit ému...". On a trop souvent tendance dans la société actuelle à générer du "business larmoyant" et j'en ai profondemment horreur. Je n'avais jamais ressenti ça dans un livre et j'espère que ce ne sera plus le cas.

La deuxième raison est la confusion générale de l'intrigue. Flashbacks, ellipses narratives et j'en passe, l'auteure ne facilite en rien l'imprégnation du récit. Par exemple, au début du roman, la narratrice, Susie, nous raconte à la fois, sans transition, le déroulement de son meurtre, ce qu'elle voit du paradis et des bribes de souvenirs quand elle était vivante... Aussi il m'arrivait très souvent de laisser mon esprit vagabonder n'ayant jamais vraiment réussi à prendre mes repères. Cela continue tout le récit, je n'ai ainsi jamais pu vraiment m'y intégrer.
Certains passages m'ont semblés hors sujet ou du moins, particulièrement inintéressants. J'ai beaucoup aimé le fait que Susie observe son meurtrier, elle pouvait alors nous parler de ce qu'il faisait et de son passé mais en contrepartie, on a su dès le début qui il était donc on perd l'intérêt de suivre l'enquête.... J'ai beaucoup apprécié aussi qu'on analyse le deuil de chaque membre de la famille, c'est amené de manière plutôt réaliste : le renferment sur soi-même, le dénie, l'adultère pour compenser etc. Mais par contre, ce fut un déplorable ennui de parler de ce que faisaient les "vivants" lorsque ça n'avait aucun rapport avec la narratrice.

J'ai été assez attendri par la narratrice même si je trouvais que son discours n'était pas en adéquation avec son âge. Elle analyse ce qu'elle voit de son paradis, se livrant sans pudeur à nous. Elle dit en toute franchise ce qu'elle pense de chaque membre de sa famille.
J'ai aussi beaucoup aimé le père qui sombre à petit feu dans le désarrois, se raccrochant à des chimères et à ses enfants encore en vie qu'il chérie. Lindsey, sa sœur, m'a impressionné par sa force de caractère face aux événements et Grand-Mère Lynn m'a bien fait rire dans le rôle de la mamie alcoolique à tendance hystérique. La mère et Buckley étaient quant à eux plus en retrait et les autres personnages secondaires n'ont pas éveillé mon intérêt.

L'écriture d'Alice Sebold est le point fort de ce roman. C'est très souple, fluide et emprunt de sentiments, un peu trop à mon gout quand même. Par contre, la mise en place de l'histoire est très mal faite, ça part dans tous les sens et on se demande jusqu'à la fin où on va...

Vous l'aurez compris, ce livre m'a marqué mais dans le mauvais sens du terme... Une surdose sentimentale ajoutée à un fouillis incommensurable ont condamné ma perception de l'histoire qui, malgré quelques bons points, ne m'aura jamais embarquée... Je lui donne donc un 09/20

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