mardi 21 juin 2011

Mercy Thomson, tome 5, Le Grimoire d'Argent de Patricia Briggs


Résumé : Mercy Thompson vient de passer les deux derniers mois à tenter d'échapper aux griffes de la Reine des vampires. Et maintenant le chef des loups-garous de la ville a besoin de son aide.
Un grimoire renfermant les secrets des faes vient d'être découvert et le monde est sur le point d'apprendre à quel point ces derniers sont impitoyables... et dangereux.Mercy ne cracherait pas sur quelques jours de vacances...

Mon avis : Toute personne suivant mes péripéties littéraires connaissent l'intérêt que je porte pour la saga Mercy Thomson depuis le premier tome. Sortant du lot notamment grâce à une héroïne complète, non superficielle ainsi que des personnages hauts en couleur et des intrigues ô combien surprenantes et palpitantes. Pourtant, comme on dit "toutes les bonnes choses ont une fin" et c'est ainsi que pour une fois, la saga m'a un peu déçu!

C'est avant tout par la lenteur inhabituelle de l'intrigue qui m'a interpellée. Il a fallu pas moins de 150 pages soit un tiers du livre pour que je me sente imprégné de l'histoire.
Pourtant, l'histoire ou plutôt les deux intrigues entremêlées avaient le potentiel pour nous entraîner dans une aventure rocambolesque d'où la sensation de manque de consistance.
D'un côté, nous avons l'intrigue relative au titre concernant le grimoire d'argent, un artefact faë particulièrement mystérieux qui attire les convoitises des êtres les plus puissants. Malheureusement, cette partie qui engageait pourtant une dose de confrontations magiques et physique substantielle est laborieuse. Les rebondissements sont en effet rares et les échanges longs et plats.
L'autre partie m'a bien plus séduit. En effet, on s'immisce au sein même de la meute agitée par des luttes internes de pouvoirs amenée par la jalousie des soit disant "laissés pour compte". En effet, par le choix de Mercy pour compagne, Adam s'est attiré les foudres des loups-garous les plus conformistes qui ne supportent pas l'idée que le second de la meute soit une changeforme et non une louve. Cette partie a su me faire retrouver tout ce qui fait l'attrait de la saga à sa voir une tension palpable et des rebondissements rocambolesques. Aussi, mon appréciation globale en fût renforcée.

Concernant les personnages, je n'ai pas été autant été impressionné par leur spontanéité et leur force de caractère. Seul Adam, l'Alpha, a éveillé en moi un intérêt particulier. En effet, depuis notre rencontre, il s'avère que son rôle de chef de meute l'oblige à garder une emprise totale sur ses émotions. Dans ce cinquième tome, il nous ouvre les portes de son coeur et montre au lecteur qu'il n'est pas simplement un chef hors pair et un compagnon attentionné et protecteur.
En revanche, Mercy m'a quelque peu déçue. Enfin... tout est relatif comme dirait mon cher ami Einstein (hum). En réalité, chaque tome auparavant était synonyme d'une découverte plus approfondie de l'héroïne. Or ici, même si elle fait toujours preuve de tempérament, elle est souvent spectatrice des événements importants. Ceci explique peut-être pourquoi je ne me suis pas senti aussi investi qu'avant...
La plus grosse surprise est venue de Samuel qui, du jour au lendemain, se laisse sombrer dans une mélancolie ravageuse. Il pourra compter sur le soutien indéfectible de Mercy mais sa guérison n'es pas des plus aisées...
Peu de nouveaux personnages dans ce tome mais nous approfondissons un peu plus quelques loups-garous de la meute dont Mary Joe mais cela, je vous laisserai le découvrir par vous-même.

Il est difficile de rajouter quelque chose sur le style de Patricia Briggs qui ne subit de modifications conséquentes. On reste dans la simplicité, l'efficacité bien que, pour une fois, ce dernier paramètre soit négligé en partie. Cet auteur reste tout de même une référence incontestable dans le genre.

Je retiendrai de ce tome qu'il faut parfois mettre son enthousiasme en veille lorsque aborde un nouveau tome d'une saga que nous considérons comme phare. Ceci dit, même si je n'ai pas été happé comme à mon habitude, je conseillerai toujours aussi avidement cette saga référence. Je serai curieux de découvrir si le sixième tome saura me reconquérir !
J'attribue un 13/20 à ce tome.

samedi 4 juin 2011

Mensonges sur le Divan d'Irvin D. Yalom

Mon Avis : Ernest Lash, étoile montante de la psychanalyse californienne, n'a rien à envier à personne, jusqu'au jour où il décide d'abandonner sa formation clinique pour une approche plus sincère et plus intime de la thérapie. La patiente de cette expérience limite sera la troublante et séductrice Carol Leftman. Mais cette avocate rusée, persuadée que son mari, ancien patient d'Ernest, l'a quittée sur les conseils du thérapeute, semble avoir un tout autre projet. Rapidement submergé par l'étrange relation de séduction qui s'instaure avec la jeune femme, Ernest se confie à Marshalle Streider, son ancien tuteur. Mais celui-ci est aux prises avec ses propres démons : aveuglé par son ambition, il s'est laissé piéger par un faux patient, mais véritable escroc. Marshall se tourne vers une avocate de renom, Carol Leftman... Dans ce roman où les peronnages ne cessent de se croiser, y perdant toutr à tour leurs convictions les plus intimes, Irvin Yalom explore la part d'ombre de la relation psychanalytique, qu'elle ait pour nom ambition, désir ou argent.

Mon avis : Les éditions Point Deux, pour leur lancement, ont décidé d'établir un catalogue plus que diversifié. En témoignent les oeuvres déjà parues. Je tiens aussi à remercier chaleureusement Jérôme pour m'avoir donné la chance de découvrir ce roman génial!

Le sujet de la psychologie est un élément dans le monde de la littérature que j'affectionne particulièrement. Par habitude, je m'intéresse à la manière dont les personnages sont créés ainsi que les relations qui se tissent entre eux. Je dois dire que ce roman fut presque une révélation en la matière. En effet, chaque personnage est façonné de manière incroyable. L'auteur, de par sa formation et sa pratique de la psychiatrie, dispose d'une totale maîtrise de la psychologie des personnages. Chacun est creusé et développé de manière substantielle. Le lecteur arrive à s'imaginer sans peine chaque protagoniste dont on remarque l'évolution après chaque entrevue qu'elle soit hors ou en cabinet.
A travers les consultations et la thérapie, Irvin D. Yalom, repousse les limites des rapports patient/praticien en se lançant dans un "jeu" original" : la manipulation du thérapeute via une histoire fictive.
C'est ainsi qu'il crée le personnage de Carol, brillante avocate au passé tortueux dont le mari, Justin, un homme sans personnalité qui vit par procuration, la quitte brusquement pour une jeune midinette. Elle met ainsi en place une stratégie visant à se venger de lui par l'intermédiaire de son thérapeute, Ernest, un éminent psychiatre qui n'a pas pour habitude d'être conventionnel.
Sans en dévoiler trop, il apparaît nettement que, aussi machiavélique soit-elle, le personnage de Carol est fascinant tant son intelligence et sa motivation vengeresse impriment un impact notoire sur le lecteur.
Ernest, l'original thérapeute apparaît au début un peu "plan plan" car il dégage une personnalité peu charismatique. Ceci dit, même si je n'ai pas toujours été convaincu par sa pratique de la thérapie, j'ai appris à apprécier sa volonté maximale de soigner (rare de nos jours) ainsi que sa sincérité.
Nous avons aussi l'occasion de suivre un autre thérapeute à savoir Marshal qui n'est autre que le superviseur d'Ernest. Contrairement à son collègue, lui excelle dans la pratique conventionnelle de la psychiatrie analytique. Il est ambitieux, d'apparence inébranlable mais attention, personne n'est à l'abri...
D'autres personnages croisent la route des principaux mais trop en dire serait gâcher une partie du roman.

Concernant l'intrigue, j'ai eu quelques hésitations avant de lire ce roman traînant des appréhensions quant au sujet, la psychologie, sur un livre entier. Je me suis lancé et j'ai été fasciné par cette histoire truffée de surprises en tout genre.
Le rythme est toujours agréable. On n'entre jamais dans l'action pure mais on suit avec un intérêt croissant les échanges enlevés.
Petit bémol qui n'en est pas un : je pensais que tout le roman serait basé sur la relation entre Carol et Ernest mais en fait, d'autres intrigues habitent cette oeuvre la rendant plus complète.

Le style est accessible mais la quantité de savoir est conséquente. Bien entendu, il est préférable d'avoir de l'intérêt pour la psychologie mais tout lecteur peut y trouver son compte. De plus, l'auteur ne se cantonne pas à ce simple sujet mais beaucoup d'autres comme par exemple le Poker. J'ai pu constater son don incroyable pour créer des personnages complets et imprévisibles.

Pour conclure, je dirais que ce livre fut l'une des plus belles surprises de l'année et bien évidemment, je le range dans les coups de coeur. Un livre que je conseille sincèrement à tous même ceux qui seraient rebutés par le sujet. Je lui donne donc un 18/20.

jeudi 19 mai 2011

Hunger games, tome 2, L'Embrasement de Suzann Collins

Résumé : Après avoir gagné les Jeux de la Faim, Katniss Everdeen et Peeta Mellark retournent dans leur district. Alors que la "tournée de la victoire" dans le pays est sur le point de commencer, elle est visitée par le président de Panem. Il explique que le tour qui leur a permis de sortir tous deux vainqueurs des jeux, considéré comme un acte de rébellion envers le Capitole, donne des idées aux 12 districts du pays.

Il la menace de tuer son meilleur ami, Gale, si elle ne peut prouver à tout Panem que son acte n'était pas une provocation, mais un acte irréfléchi commandé par son amour fou pour Peeta.

Mon avis : Après la franche réussite de la lecture du premier tome. La suite s'imposait d'elle-même dans ma PAL. Pourtant, je nourrissais quelques appréhensions car il me semblait que le premier se suffisait à lui-même. Seule la fin permettait une ouverture intéressante pour maintenir l'espoir d'une trilogie qui tenait la route. Je suis bien content d'être totalement fourvoyé !

D'après ce que j'en avais entendu, j'avais peur que l'intrigue sombre dans le "réchauffé" mais Suzann Collins m'a bluffé car elle a repris tous les bons ingrédients du tome 1 pour en faire une suite logique, quelque peu attendue mais dont le pouvoir addictif est certain.
Comme dans le premier tome, on doit attendre une importante partie du livre pour que "les choses" sérieuses reprennent. Ceci dit, l'envoûtement général et les interrogations multiples créent une ambiance palpitante où les chapitres se suivent et les pages ne cessent de tourner d'elle-même pour atteindre un dernier quart rocambolesque et un final en apothéose. Le lecteur est totalement happé par ce mélange d'aventure guerrière impitoyable et d'émotions pures.
Ceci dit, on pourra émettre un léger bémol quant à la prévisibilité de certains passages de l'histoire mais il est pardonnable en oubliant pas au passage que c'est une lecture Jeunesse.

D'ailleurs, il apparaît qu'avec le style simple, la facilité d'anticipation est le seul facteur qui nous ramène à un livre Jeunesse. En effet, la dureté et la cruauté de certaines scènes peuvent à mon sens apparaître comme choquantes. Dans ce monde futuriste où règne la terre du Capitole, la liberté d'expression et la justice n'ont plus de sens. La moindre entorse au règlement est passible de sanctions totalement disproportionnées, souvent la mort humiliante et gratuite.
Cela pourra faire penser à certains à des dictatures actuelles ou passées. A d'autre, cela amènera une réflexion sur les dérives de la sociétés et jusqu'où elle peut conduire... Dans un sens, ce genre de dystopies permettent de relativiser dans une certaine mesure ce que l'on reproche à notre société actuelle mais n'intellectualisons pas trop les choses, ce roman doit juste se savourer comme il se doit...

Par rapport au premier tome, il m'a paru flagrant que les personnages ont gagné en profondeur, ils sont plus charismatiques, plus travaillés.
Katniss dispose toujours d'un courage admirable et ses failles la rendent d'autant plus réaliste. Elle dévoile de nouvelles facettes de sa personnalité, se surprend à endosser un rôle qu'elle n'aurait jamais pensé pouvoir supporter quelques mois plus tôt. Je n'avais ressenti un réel attachement pour cette héroïne par le passé mais mon impression a rapidement changé au vu de l'aventure qu'elle mène.
Quant à Peeta, il rompt dans une certaine mesure avec la perfection agaçante qu'il semblait afficher d ans le premier tome. Il en était rendu peu crédible (non non je ne suis pas jaloux^^) mais intéressant. Ici, on apprend à s'y attacher car son évolution est bénéfique.
Il y a aussi Gale, moins présent mais souvent victime. Aussi nous offre-t-il quelques moments forts. Je ne dirais pas qu'il m'a ému mais il a contribué à des scènes très marquantes du récit. (Par contre, je laisserai ces demoiselles l'honneur de choisir quelle team elles préfèrent, Peeta ou Gale^^).
La plus grande surprise m'est venue d'Haymitch qui ne se contente plus d'être l'alcoolique arrogant et névrosé pour nous dévoiler sa nature de fin stratège et de guerrier impitoyable.
Quelques autres personnages apparaissent, des autres disparaissent et dans l'ensemble, ils sont tous très convaincants...

Dans le genre, je vois difficilement comment une dystopie orientée jeunesse peut être mieux dirigée. Certes, Suzann Collins n'emploie des grands mots formant de magnifiques phrases mais elle montre au lecteur combien l'utilisation de mots simples bien placés est intéressant et tout aussi efficace. De plus, elle sait parfaitement comment amener l'émotion ainsi que l'humour sans tomber dans le détestable mélodrame. Une seule chose me reste à faire : m'incliner devant son talent!

Le premier n'avait été qu'une bonne lecture, celui-ci se range dans le club très fermé des coups de coeur. A part quelques faits prévisibles, je ne vois pas ce qui pourrait être reproché à se roman que je recommande à tous même les plus rebutés de la Science-Fiction. Je me demande ce que va me réserver ce troisième tome qui, je l'espère, corrigera le seul défaut attribué. Je donne donc un 18/20 à ce superbe moment de lecture !



dimanche 15 mai 2011

Kate Daniels, tome 2, Brûlure Magique d'Ilona Andrews


Résumé : Kate Daniels, mercenaire spécialisée dans le "nettoyage" des problèmes surnaturels, en a vu des choses inouïes...
mais pas ça: un véritable tsunami d'énergie magique, durant lequel les dieux eux-mêmes vont revenir! C'est en s'engageant à retrouver des cartes volées à la Meute, le clan des Changeformes, qu'elle découvre que ces puissances divines entament un combat épique: elles s'affrontent dans l'espoir de renaître! Kate doit tout faire pour éviter le cataclysme...

Mon avis : Rappelez-vous... Ma première rencontre avec cette jeune guerrière Kate n'avait pas été très fructueuse. Pire, c'était presque une catastrophe tant au niveau du style que de l'histoire. Cependant, l'univers très bestial et relativement original de cette aventure m'avait conduit à tenter la suite de la saga. Malheureusement, même si j'ai fait l'effort de continuer et que ce tome m'a plus accroché que le premier, je tire un trait définitif sur la saga...

La raison la plus prépondérante pour laquelle je souhaite terminer mon aventure dans cet univers est tout simplement que l'héroïne me laisse de marbre à tout point de vue. En effet, d'une attitude toujours encline au combat avec tout le courage que cela implique, elle m'est apparue pourtant très fade. En fait, je l'ai toujours vu de la même façon : une femme forte, une guerrière impitoyable... Jamais je n'ai pu entrevoir une faille me permettant de m'attacher à elle. Elle ne m'a pas fait rire non plus... Enfin, le seul moment où elle n'est pas centré sur son "enquête", elle déblatère les sentiments qu'elle éprouve pour Curran ce qui ne m'a guère intéressé au vu de la niaiserie des scènes...
Je ne parlerai pas plus des autres personnages, l'héroïne se suffit à elle-même pour montrer ce que j'ai ressenti sur les protagonistes de l'histoire. Même le très puissant Curran qui avait éveillé ma curiosité lors du premier tome m'a ici montré que son côté bestial le rendait caricatural au possible.

L'histoire fût en revanche plus plaisante que dans le premier. L'aération de la narration y a sans doute joué pour beaucoup mais il faut le reconnaître, c'est beaucoup mieux ficelée, ça part dans tous les sens mais l'intrigue garde tout de même une cohérence qui maintient le lecteur dans le roman. Cependant, elle ne m'a pas passionnée, tout juste intéressé.
Comme j'ai pu déjà le dire, dans ce genre, on retrouve pas mal de ressemblance entre les sagas. Dans ce genre de cas, les comparaisons se font plus facilement et je dois dire que cette série est surpassée dans tous les domaines par mes préférées...
L'intrigue est donc sympathique, le final est mouvementé c'est indéniable mais le tout reste assez brouillon.

Le style d'Ilona Andrews a été aussi un facteur décisif dans ma décision d'arrêter la saga. Il n'y a pas d'empreinte, pas de charme. C'est très simpliste, souvent brouillon mais je concéderais volontiers une certaine efficacité dans les scènes d'action pures comme le final. En revanche, pour tout le côté émotionnel, il faudra aller frapper à une autre porte tant les scènes s'accumulent et laissent le lecteur dans une indifférence notoire.

Pour conclure, je dirais que je cherche dans ce genre un certain côté détente que cette saga ne m'a pas apporté. Malgré quelques bonnes idées, je trouve l'ensemble brouillon et sans saveur. Peut-être que l'univers exotique plaira à de nombreuses personnes mais malheureusement, je n'ai pas trouvé qu'il se suffisait à lui-même pour en faire un bon roman dans le vaste monde qu'est la bit-lit.
J'attribue ainsi un 11/20 à ma lecture.

Cette lecture a été réalisée en LC avec des membres de livraddict :

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