jeudi 25 février 2010

Artemis Fowl de Eoin Colfer, Big Challenge Livraddict 2010, 3/9





Résumé : Un nouveau héros est né. Il a douze ans, est le dernier rejeton d'une dynastie de voleurs irlandais. Il vit dans un château, auprès de sa mère dont l'esprit a flanché lors de la disparition de son mari. La fortune des Fowl est au plus mal. Mais Artemis est un petit génie escorté d'un serviteur tout dévoué et doté d'une force peu commune. Voilà des atouts de poids pour faire aboutir un projet fou, qui ne pouvait germer que dans la tête d'un enfant : s'emparer de l'or des fées…

Mon avis : Dans le cadre du Big challenge Livraddict 2010, j'avais choisi de lire ce roman Jeunesse dont j'avais beaucoup entendu parlé. En effet, quelques uns de mes amis l'avaient lu et la plupart des critiques étaient enthousiastes. Malheureusement mon enthousiasme a quelque peu baissé au fur et à mesure de mon avancée dans ce livre pour plusieurs raisons.

Un anti-héros dont on ne parle que très peu

Généralement, lorsque un titre est un nom de personnage, le livre en question a tendance à être centré quasi intégralement sur le héros. Or, il m'est parut que ce n'était pas d'Artemis dont on parlait le plus mais de tous les personnages qui l'entourent : Butler, Capitaine Holly Short, Général Root... Ainsi, j'ai trouvé que l'on ne décrivait pas assez notre anti-héros : on sait qu'il est très intelligent, qu'il veut à tout prix devenir riche, qu'il n'a que très peu de scrupules mais pour définir qui est ce jeune homme, cela reste plus complexe. On pourrait croire qu'il est dépourvu de sentiments humains à part lorsqu'il est en contact de sa mère où l'on sent que sa dureté est mise à rude épreuve.
Les autres protagonistes m'ont vraiment parus caricaturaux : Butler, le garde du corps musclé et pas très futé, Mulch, le nain bourru ainsi que tous ceux appartenant à la FAR qui ont ce côté militaire vraiment cliché.

Un mélange des genres un peu fouillis

Fantasy, Science-fiction, réalité, on peut dire que Eoin Colfer utilise toutes sortes d'outils pouvant plaire au public visé. Cependant, même si j'apprécie ce côté « marginal » dans le sens où il est vraiment très original de voir par exemple des fées armées de la tête aux pieds, je n'ai pas réussi à accrocher à ce cocktail : un mélange de beaucoup de genres mais voir une armée quasi contemporaine composée de personnages de Fantasy ne m'a vraiment pas interpellé.
Il est vrai que c'est sans doute la dérision que recherche l'auteur mais cet humour n'a pas vraiment réussi à me faire rire, sourire de temps en temps, pas plus.

Une trame bien construite mais trop dispersée

Ce que j'ai trouvé de vraiment positif dans cette histoire est que l'on rentre directement dans le vif du sujet. On sait où l'on va dès les premières lignes. En revanche, à force de s'intéresser aux autres protagonistes, j'en oubliais la trame principale sans jamais vraiment raccrocher un wagon. J'avoue avoir eu du mal à trouver mes repère dans la partie centrale du livre. La fin est assez palpitante mais relativement prévisible à part le subterfuge d'Artemis.


Ainsi, je conçois très bien qu'on puisse aimé ce livre pour son originalité, son humour et bien d'autres qualités dont il dispose mais cela ne m'a pas parlé. Je ne conseillerai ni ne déconseillerai ce livre, simplement, je pense que c'est une histoire de feeling et avec moi, il n'est pas passé. Aussi je lui attribue la note de 09/20.




mardi 23 février 2010

Suivi du challenge The Big chalenge livraddict 2010 : 2/9


Ne me rappelant plus exactement quels étaient les neufs livres que j'avais choisis pour le chalenge, je me suis aperçu que l'un de mes livres lus récemmment faisait partie du challenge... Il s'agit du quatrième tome de la saga du désir : Révélation. N'ayant pas fait une critique unique mais globale de la saga, voici le lien conduisant au bilan : Bilan de la saga du désir (Twilight) .

Il ne me reste ainsi plus que 7 livres dans ce Challenge, bonne lecture à tous.

J'ai voulu porter l'étoile jaune de Françoise Siefridt





Mon sentiment à l'égard de ce « devoir de mémoire », tant défendu par les historiens et les professeurs d'Histoire-Géographie, a toujours été partagé. D'un côté, la guerre a été affreuse car une guerre n'est jamais une belle chose. De plus, elle a été basée sur un fondement de pensée totalement horrible : une « race » est supérieur à une autre, il n'y a pas de place à la différence et encore moins à la tolérance. Sur ce point de vue, il n'y a aucun doute, je me range du côté des historiens et autres : nous devons tout faire pour que notre pays ne connaisse plus la guerre et tout ce qui l'entoure.

D'un autre côté, il y a un gros problème de contexte : qui sommes-nous à l'heure d'aujourd'hui dans notre société pour juger ce qui a été fait par le passé? C'est un peu comme appliquer à notre temps un mode de pensée qui a été créé des millénaires auparavant... On ne peut pas le faire car c'est inapplicable hors de son contexte.

Pour reprendre l'idée globale de ma pensée, j'ai toujours adoré cette chanson de Goldman : Né en 17 à Leidenstadt et particulièrement le passage : Si j'avais grandi dans les docklands de Belfast, Soldat d'une foi, d'une caste, Aurais-je eu la force envers et contre les miens, De trahir: tendre une main. En bref : il est très facile de dire ce que l'on aurait fait mais l'aurait-on fait? Alors oui nous pouvons condamner mais nous devons garder d'immenses réserves.

Résumé : C'est le jour même de l'ordonnance nazie imposant le port d'un insigne à tous les Juifs que Françoise Siefridt, une étudiante chrétienne de dix-neuf ans, décide d'arborer l'étoile jaune avec l'inscription " Papou ", pour en dénoncer le caractère barbare et humiliant. Un geste de solidarité courageux qui lui vaut d'être aussitôt arrêtée par la police française. De juin à août 1942, au cours de son internement comme " amie des Juifs " aux camps des Tourelles puis de Drancy, Françoise Siefridt a tenu un Journal dans lequel elle rapporte les scènes poignantes dont elle a été témoin.

Une préface historique intéressante mais longue

L'une des raisons pour lesquelles j'ai voulu faire ce partenariat est le caractère historique de l'ouvrage. J'ai souvenir, de part les cours d'Histoire-Géographie, des grands traits de la Seconde Mondiale mais je voulais avoir quelques détails, un peu plus de faits, en savoir plus sur les principaux acteurs de la guerre... On peut dire que j'ai été servi : avant le témoignage à proprement parler, M. Jacques Duquesne relate les principaux événements de la guerre. Cependant, il rend lourde sa préface en énumérant quantité d'ecclésiastiques ayant pris telle ou telle position. Certes, l'intérêt était là mais d'une part il y avait trop de matière en même temps et d'autre part, la préface occupe environ les quatre-vingts premières pages c'est-à-dire quasiment la moitié du livre...

Témoignage, mélange d'une femme à la fois affirmée et candide

A mon humble avis, pour vouloir s'afficher avec une étoile Jaune sur laquelle n'était pas inscrite la mention « Juive » mais « papou », il fallait avoir du cran! C'est la première impression que l'on ressent de cette jeune fille adorant la vie bien qu'elle ait été entrainé par une vague de protestations communistes. Elle s'attire bien évidemment les foudres des policiers qui virent en elle simplement la provocation mais leur devoir était de faire respecter les règles...

On sent vite que derrière toute cette force se cache une certaine ignorance ou candeur au vu de la situation : Françoise se réfugie dans ses croyances chrétiennes lorsque la situation lui semble floue. Elle arrive même à nous faire oublier qu'elle se trouvait dans des camps tant elle ressent de plaisir à vivre sa détention et à rencontrer d'autres personnes... Mais sa bonté de cœur lui permet de traverser les expériences des deux camps où elle fut détenue. Elle donne son âme au service de ses codétenues et des enfants dont elle s'occupe. Une femme admirable, on ne peut en douter!

Une postface axée sur l'analyse de l'action de Françoise Siefridt

Après le témoignage, c'est au tour de Cédric Gruat d'analyser la situation mais lui oriente le sujet sur son ressenti des actions de Mme Siefridt et de tous ceux qui, comme elle, ont voulu porté cette étoile par choix de protestation et par acte de foi qui ne défini pas une différence entre Chrétiens et Juifs. J'ai trouvé cette démarche analytique très intéressante car, en extrapolant le témoignage, il m'a fait me rendre compte que certains détails m'avaient échappés. Les annexes qui terminent l'ouvrage aident, elles aussi, à la compréhension du contexte : lieux, protagonistes etc.

Pour conclure, bien que la préface soit à mon goût quelque peu lourde, ce témoignage dans sa globalité est de très bonne qualité tant par l'aspect de la guerre qu'il transmet que pour son contenu historique. J'attribue donc la note de 14/20 à ce livre et remercie livraddict et les éditions Robert Laffont pour le partenariat.



Commerce et tourisme face à la réalité

La France, notre cher pays, reste l'indétrônable champion international de tourisme en terme de fréquentation. De nombreuses raisons sont à l'origine de ce succès notamment notre capitale, Paris et ses monument, son patrimoine culturel, sa vie nocturne... La Côte d'Azur et ses multiples stations balnéaires... Des régions aussi différentes les unes des autres avec chacune sa part de culture, ses paysages oniriques... Mais, parce qu'il n'y aura toujours un « mais » dans mes articles, nous courrons droit à la catastrophe en terme de tourisme si rien ne change...

Je vais dans un premier temps contextualiser la situation en vous racontant... une partie de ma vie. Il y a douze ans, mes parents ont décidé de fuir la vie parisienne dans tout ce qu'elle a de plus pénible : transports en commun, bruits incessants et j'en passe. Mon père était alors cadre supérieur et ma mère informaticienne.. Ils aspiraient à un changement de qualité de vie, pour eux et pour nous. Malheureusement, entre la période où ils sont arrivés sur le marché de travail et la fin des années 90, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts à savoir que sans diplôme encore existant, il est très difficile de trouver un travail d'autant plus que dans le milieu bancaire, on ne peut pas être rétrogradé à part lorsqu'on est mis au placard.

Nous voici donc exilé en Bretagne depuis 1997 où mes parents sont devenus commerçant à savoir à la tête d'une Maison de la Presse.

Je vis donc depuis mon plus jeune âge dans ce milieu où la qualité de vie n'est pas le premier sentiment qui me vient à l'esprit quand je pense commerce mais je m'écarte du sujet.

Ce milieu est pour une grande partie dépendant du tourisme et subit les crises, les lois visant à tout centraliser, des charges qui croissent chaque année car elles sont moins bien adaptées aux petits commerces qu'aux cadors du métier. Ainsi les fermetures d'établissement s'enchainent et personne n'intervient. Conséquence tout à fait logique puisqu'on ne regarde plus les commerces, toutes les attentions sont tournés vers la grande distribution...

L'année 2009 fut (enfin) l'année où l'on a parlé « commerce » surtout grâce à la baisse de la TVA dans le milieu de la restauration... Bien sûr, les médias n'ont pu s'empêcher de s'accaparer l'évènement. Il fallait respecter les engagements, il fallait embaucher... Tout cela en nous montrant ceux que je nomme les cadors du métier c'est-à-dire ceux qui sortent le même nombre de couverts dans toutes les situations, qui brassent de l'argent autant que de bière ou encore ceux qui vendaient leur café 2,50€... En revanche, on parlait beaucoup moins de tous les petits commerces pour qui la baisse de la TVA n'a pas été source démesurée de profits mais juste un moyen de survie, le tuba qui n'aide pas à sortir de l'eau mais à reprendre son souffle... Certes, beaucoup en profitent mais ce nombre est infime par rapport à celui de ceux qui ont sauvé leur établissement.

Je constate avec grande amertume que les politiques, quel qu'ils soient, à n'importe quel échelon, n'arrivent pas à associer commerce et tourisme. En cause la grande distribution qui, sans le moindre scrupule, agit en « rouleau compresseur » en s'accaparant petit à petit de tous les secteurs. Leurs agrandissements et pullulations tuent le commerce de centre ville. Alors vous me direz qu'il y a une question de prix et je ne pourrai pas dire le contraire. Cependant, j'imagine tous ces petits village ou autres villes sans leur commerce et je n'arrive alors pas à concevoir qu'on puisse vouloir développer le tourisme sans penser à la sauvegarde des centre villes...

Le débat n'est pas d'actualité mais il l'est pour moi qui espère chaque jour que son pays gardera ses valeurs et sauvegardera son patrimoine.

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