La France, notre cher pays, reste l'indétrônable champion international de tourisme en terme de fréquentation. De nombreuses raisons sont à l'origine de ce succès notamment notre capitale, Paris et ses monument, son patrimoine culturel, sa vie nocturne... La Côte d'Azur et ses multiples stations balnéaires... Des régions aussi différentes les unes des autres avec chacune sa part de culture, ses paysages oniriques... Mais, parce qu'il n'y aura toujours un « mais » dans mes articles, nous courrons droit à la catastrophe en terme de tourisme si rien ne change...
Je vais dans un premier temps contextualiser la situation en vous racontant... une partie de ma vie. Il y a douze ans, mes parents ont décidé de fuir la vie parisienne dans tout ce qu'elle a de plus pénible : transports en commun, bruits incessants et j'en passe. Mon père était alors cadre supérieur et ma mère informaticienne.. Ils aspiraient à un changement de qualité de vie, pour eux et pour nous. Malheureusement, entre la période où ils sont arrivés sur le marché de travail et la fin des années 90, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts à savoir que sans diplôme encore existant, il est très difficile de trouver un travail d'autant plus que dans le milieu bancaire, on ne peut pas être rétrogradé à part lorsqu'on est mis au placard.
Nous voici donc exilé en Bretagne depuis 1997 où mes parents sont devenus commerçant à savoir à la tête d'une Maison de la Presse.
Je vis donc depuis mon plus jeune âge dans ce milieu où la qualité de vie n'est pas le premier sentiment qui me vient à l'esprit quand je pense commerce mais je m'écarte du sujet.
Ce milieu est pour une grande partie dépendant du tourisme et subit les crises, les lois visant à tout centraliser, des charges qui croissent chaque année car elles sont moins bien adaptées aux petits commerces qu'aux cadors du métier. Ainsi les fermetures d'établissement s'enchainent et personne n'intervient. Conséquence tout à fait logique puisqu'on ne regarde plus les commerces, toutes les attentions sont tournés vers la grande distribution...
L'année 2009 fut (enfin) l'année où l'on a parlé « commerce » surtout grâce à la baisse de la TVA dans le milieu de la restauration... Bien sûr, les médias n'ont pu s'empêcher de s'accaparer l'évènement. Il fallait respecter les engagements, il fallait embaucher... Tout cela en nous montrant ceux que je nomme les cadors du métier c'est-à-dire ceux qui sortent le même nombre de couverts dans toutes les situations, qui brassent de l'argent autant que de bière ou encore ceux qui vendaient leur café 2,50€... En revanche, on parlait beaucoup moins de tous les petits commerces pour qui la baisse de la TVA n'a pas été source démesurée de profits mais juste un moyen de survie, le tuba qui n'aide pas à sortir de l'eau mais à reprendre son souffle... Certes, beaucoup en profitent mais ce nombre est infime par rapport à celui de ceux qui ont sauvé leur établissement.
Je constate avec grande amertume que les politiques, quel qu'ils soient, à n'importe quel échelon, n'arrivent pas à associer commerce et tourisme. En cause la grande distribution qui, sans le moindre scrupule, agit en « rouleau compresseur » en s'accaparant petit à petit de tous les secteurs. Leurs agrandissements et pullulations tuent le commerce de centre ville. Alors vous me direz qu'il y a une question de prix et je ne pourrai pas dire le contraire. Cependant, j'imagine tous ces petits village ou autres villes sans leur commerce et je n'arrive alors pas à concevoir qu'on puisse vouloir développer le tourisme sans penser à la sauvegarde des centre villes...
Le débat n'est pas d'actualité mais il l'est pour moi qui espère chaque jour que son pays gardera ses valeurs et sauvegardera son patrimoine.
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