vendredi 31 décembre 2010

Bilan de l'année 2010

L'année 2010 s'est achevée avec un sentiment d'accomplissement certain en matière de lecture (à défaut d'autre chose...). C'est une année record avec pas moins de 98 titres (sans compter les BD et mangas) au compteur. En général, ce genre de statistique ne m'intéresse guère car par exemple, j'ai lu des livres de plus de mille pages comme Le Piliers de la Terre mais aussi des livres très courts ou alors avec une pagination très aérée...On ne peut comparer l'incomparable ^^
Cette statistique est néanmoins intrinsèquement intéressante dans le sens ou je n'ai pas doublé, ni même triplé mais au moins quadruplé mon quota annuel.

J'ai toujours adoré la lecture mais avec les études, la vie associative et le travail entre autres, je n'en faisais pas ma priorité dans mes loisirs. En 2010, en grande partie grâce à livraddict auquel je dois beaucoup, j'ai pu partager cette passion et réciproquement, on m'a donné un élan de motivation supplémentaire. Cela m'a permis de dévorer certaines œuvres que je n'aurais jamais lu.

J'ai ainsi fait partie de nombreuses lectures communes, participé à quelques challenges ce qui m'a permis d'étendre mon répertoire qui se cantonnait auparavant principalement à la Science-Fiction et à la Fantasy.
La bit-lit fut l'un des genres que j'ai le plus lu. Pourquoi? Tout simplement car j'affectionne les vampires depuis très longtemps d'une part et d'autre part car ce sont des lectures légères et que parfois, cela s'impose :) Ce genre est trop souvent mésestimé à cause notamment d'aprioris non fondés. Cependant, comme pour tous les genres, il y a un tri à faire et bien entendu, tout ne peut pas être bon. Mercy Thomson est pour le moment la saga, selon moi, la plus intéressante.
Je me suis aussi essayé à quelques classiques de la littérature mais pour la plupart, je suis resté de marbre. Je vais persévérer dans cette volonté d'élargir ma culture mais en sélectionnant plus judicieusement mes titres.

J'ai essayé d'être persévérant sur certains titres déplaisants pour moi ou alors laborieux à lire comme le Nom de la Rose. Parfois, mon acharnement a payé dans le sens où je suis ressorti convaincu de mes lectures mais parfois, j'aurais dû arrêter... Cela fait partie du jeu :)

Voici maintenant les lectures qui m'ont marquées le plus dans un sens comme dans l'autre. J'aurais pu rajouter plus de titres (comme Le Portrait de Dorian Gray dans les déceptions) mais ces listes donnent déjà une idée :

Top du top 2010 :

3) Le Nom de la Rose d'Umberto Eco : Certes, cette lecture est des plus complexes et certains passages sont fastidieux mais le tout est incroyablement construit. Il se révèle être une mine d'informations si l'on s'intéresse un temps soit peu à l'histoire de la religion et de l'Inquisition.Je me suis vraiment régalé même si je reconnais avoir décroché sur les passages trop historiques...

2) Les Piliers de la Terre de Ken Follett: Une monumentale fresque qui, malgré sa longueur, s'avère être passionnante et prenante de bout en bout. Jamais je n'ai ressenti de longueur, j'ai adoré les personnages etc. Ken Follett est un auteur à suivre mais cela n'est plus à prouver!

1) Fils-des-Brumes, tome 1, L'Empire Ultime de Brandon Sanderson : Incontestablement le coup de cœur de l'année s'il fallait n'en retenir qu'un. Rarement un début de saga m'avait emballé de la sorte avec son intrigue à rebondissements multiples et ses personnages hauts en couleur. Sanderson est acclamé aux Etats-unis et se fait découvrir de plus en plus dans notre pays, pourvu que ça dure!!

Top du Flop 2010

3) La Nostalgie de l'Ange d'Alice Sebold : j'aime aller vers l'émotion et non l'inverse. Ici, on me l'a imposé avec un côté assez "voyeur" que je n'apprécie guère. La narration m'est apparue chaotique et j'en suis ressorti extrêmement déçu.

2) Imitation de The Harvard Lampoon : que ce soit dans les films, dans la musique ou dans les livres, il est toujours plus difficile de faire que de faire pleurer. Cela s'est vérifié avec cette pseudo-parodie composée d'un humour plus que lourd et d'une histoire insipide. Le filon financier Twilight est toujours en marche...

1) Et si c'était vrai? de Marc Levy : pour ceux qui ont lu mon article, je pense qu'il est inutile de rappeler une nouvelle fois tout ce qui m'a fait détester ce livre et pour les autres, je vous conseille vivement d'aller jeter un coup d'œil ici :)

Même si cet année s'annonce plus complexe sur le plan du rendement, j'espère faire des découvertes incroyables tout en ayant moins de déceptions.

Un grand merci à tous ceux qui me lisent !!

Bilan du Mois de Décembre 2010

Le mois de Décembre, côté lecture, fut sans doute le mois le plus étrange de l'année 2010. En effet, je n'ai pas eu l'impression de lire beaucoup mais c'est au total huit livres (auquel s'ajoutent trois BD et deux mangas) de plus qui s'ajoutent au compteur de cette fantastique année. Peu importe le nombre devrais-je dire... En plus, je n'ai que très peu de mérite puisque c'étaient principalement des oeuvres courtes ou écrites de manière légère.

J'étais très enthousiaste au début du mois puisque je l'ai entamé par des coups de coeur ou des romans s'en approchant à savoir : le quatrième de Mercy Thomson, tome que je considère comme étant le plus abouti pour le moment, puis le premier tome des Sept Royaumes qui, malgré du déjà vu, est agréable et efficace et enfin le baiser du Démon, début d'une saga Urban Fantasy/Science-Fiction prometteuse.
Malheureusement... Cela n'a pas duré! Pendant les Fêtes, je ne voulais pas de littérature complexe. J'ai cependant été déçu par le deuxième Percy Jackson, du moins, il ne fut pas à la hauteur de mes attentes. Ensuite, j'étais impatient de découvrir la saga de L'Epouvanteur mais pour une fois, le côté Jeunesse était trop marqué et il m'a manqué une petite étincelle pour accrocher. J'ai aussi été en Islande grâce à evertkhorus avec le roman La saga de Gunnlod, oeuvre classée en fantastique mais qui a été un relatif calvaire... Enfin... J'ai touché le fond, pas de la piscine comme aurait pu le dire Isabelle Adjani (hum), mais de mon dégoût d'un certain genre de littérature. Je parle du premier roman de Marc Levy, Et si c'était vrai? qui est de loin le livre que j'ai le plus détesté jusqu'ici. Dommage de finir l'année sur une touche si désastreuse.
Heureusement, j'ai réussi à entrecouper ses lectures passables par deux livres que j'ai beaucoup aimé : le tome deux des Dossiers Dresden, saga d'Urban Fantasy légère mais intéressante mais surtout Roméo et Juliette, classique qui m'a en partie réconcilié avec le théâtre grâce à une plume fabuleuse. C'était d'ailleurs mon premier Shakespeare et je renouvellerai l'expérience.

J'espère que le mois de Janvier 2011 sera moins en dents de scie mais en tout cas, merci à tous ceux qui me suivent!

Et si c'était Vrai? de Marc Levy






Résumé
: Lauren est dans le coma, c'est indéniable. Mais elle est aussi dans le placard d'Arthur, un peu comme un fantôme, cela est tout aussi indéniable... Arthur, en tout cas, est bien obligé de l'admettre : il la voit, l'entend, la comprend et finit même par l'aimer. Mais que peut-on espérer d'un fantôme que l'on est le seul à distinguer ? On ne tombe pas amoureux d'un mirage, on ne force pas son meilleur ami à dérober une ambulance pour kidnapper un corps dans le coma, on ne ment pas à la police pour sauver une ombre, et pourtant...
Marc Lévy signe ici un premier roman particulièrement grisant, qui s'amuse du lecteur et de ses certitudes, toujours avec légèreté : comme Arthur, on se laisse prendre au jeu de Lauren, et comme lui, on finit par se dire, entre deux rebondissements : Et si c'était vrai....

Mon avis : Il y a de ça quasiment un an, je tentais, avec beaucoup d'appréhension mon premier Levy : Le Premier jour. Sans avoir détesté, les aberrations scientifiques et une intrigue surréaliste avaient ternis mon sentiment final...
Pour le défi que j'avais organisé l'an dernier, "Les lectures que l'on ne s'imaginerait pas lire", je fus défié par 100Choses dans le genre chick-lit sur ce livre. Cette œuvre ne m'a pas permis d'avoir un avis concluant sur le genre mais m'a fait prendre une importante décision : Levy ne rejoindra plus jamais ma bibliothèque...

Sur cette chronique, je vais quelque peu briser mes habitudes. D'une part, je vais me permettre une "descente" ni nuancée ni humble pour des raisons que je vais évoquer au préalable et d'autre part, je ne respecterai pas mon schéma habituel histoire/personnages/style privilégiant forme et fond.

Autre nouveauté, je vais faire une présentation succincte de l'auteur qui va justifier pourquoi je serai par la suite sans concession sur ce livre.
Marc Levy a 49 ans à ce jour et a revêtu de nombreuses casquettes. Il a tout d'abord été dès sa majorité volontaire à la Croix Rouge en tant que secouriste au départ. Il continuait cependant ses études de Gestion et d'Informatique à l'université Paris-Dauphiné. Il s'exila un an après aux Etats-Unis pour créer sa propre entreprise dont il perdit le contrôle et démissionna... Cela fut l'occasion de retourner en France où il créa avec un associé un cabinet d'architecture de bureau.
C'est en 2000 qu'il publia son premier livre, Et si c'était vrai? dont le succès fut retentissant puisqu'il a été traduit en 41 langues et vendu à plusieurs millions d'exemplaire... C'est ainsi l'auteur français contemporain le plus vendu en France mais aussi celui qui s'exporte le mieux.
Il est retourné vivre aux Etats-Unis depuis quelques années...
Première conclusion qui s'impose : La France c'est génial... Quand on en a besoin!

Je rassemble des informations sur l'auteur depuis quelques temps et j'ai réussi à glaner quelques anecdotes croustillantes :
- Marc Levy est retourné vivre aux États-unis car il considérait que la France ne reconnaissait pas son talent. Comment cracher dans la soupe en deux leçons selon Levy...
- Il a exigé sa magnifique présentation de couverture (bande rouge avec son nom en blanc écrit en très gros) estimant qu'il fallait que ses livres soit plus visibles et surtout qu'il y ait son empreinte bien à lui. On ne peut le nier, sa marque de fabrication correspond bien à son ego surdimensionné.
- Il a répondu aux avis négatifs de la presse sur ces œuvres en prétendant que les critiques parisiens « n'aiment pas les auteurs populaires » (on peut parfois le comprendre) et n'a pas du tout apprécié qu'on qualifie ses œuvres de "romans de gare" ou encore de "romans de plage"... Il a ainsi sous-entendu que les critiques n'avaient rien compris à la littérature. Ne serait-ce pas l'inverse? Ou plutôt la réelle question : Qui a tout compris sur ce qui fait vendre?
Deuxième conclusion : Levy est sans conteste un mégalomane patenté ainsi qu'un opportuniste qui utilise son pays natal uniquement comme un aboutissement commercial, qui se permet de cracher dans la soupe et le pire est... que cela semble fonctionner encore et toujours.

Petit rappel : cette critique est la mienne, elle est ainsi subjective, orientée vers mes opinions bien que je fasse en sorte d'être le plus objectif possible! Que cela ne vous plaise pas qu'on "tape" sur Levy c'est une chose mais inutile de fustiger mon article si vous ne le lisez pas!!

Intéressons-nous maintenant au livre en question, à cette histoire d'amour sur fond de "fantastique" (oui il faut bien mettre des guillemet par respect pour le genre...).

Je vais commencer par le fond de cette histoire.
Pour ceux qui avaient lu ma chronique sur le Premier Jour, j'avais critiqué les aberrations scientifiques qu'il utilisait pour construire son semblant d'intrigue. Il faut préciser que ce livre parlait à la fois d'Astronomie et d'Archéologie, deux domaines où j'ai quelques bases.
Dans Et si c'était vrai?, il utilise la médecine en nous infligeant une succession de détails techniques. Malheureusement pour moi, je n'ai pas les mêmes bases dans ce domaine mais pour avoir demandé à certains qui en ont, il semblerait que les aberrations soient aussi nombreuses... Dans ce cas, on peut être amené à se demander ce qui le pousse à travailler ainsi... Pour moi, la réponse est limpide : ce n'est que du remplissage, des mots savants qui "font bien" masquant ainsi une histoire plate et inintéressante.

Ce livre est cousu de préjugés, d'idées reçu ou encore de stéréotypes affligeants. Je vais tenter d'illustrer mon propos par deux thèmes : les dépressifs et les homosexuels. J'ai sélectionné des passages qui sont certes sortis de leur contexte mais qui se suffisent à eux-même.

Le premier est un dialogue. Arthur arrive au travail avec une tête des mauvais jours dû à une nuit mouvementée. Il s'entretient avec une de ses collègues, Maureen ainsi que Lauren, la mystérieuse femme fantôme (qu'il est le seul à voir) :
Maureen lui demanda s'il avait entendu parlé de la dépression de surmenage? "Vous savez qu'il faut réagir aux premiers signes, qu'après on peut mettre des mois à s'en remettre?"
- Maureen, je ne fais pas de dépression de surmenage, j'ai passé une mauvaise nuit, c'est tout.

Lauren enchaina :
- Ah! Vous voyez, mauvaise nuit, cauchemar...
- Arrêtez , s'il vous plait, ce n'est pas possible, donnez-moi une minute.
- Mais je n'ai rien dit, s'exclama Maureen.
- Maureen, laissez-moi seul, il faut que je me concentre, je vais faire un peu de relaxation et ça va aller.
-Vous allez faire de la relaxation? Vous m'inquiétez Arthur, vous m'inquiétez beaucoup!
Et quelques lignes plus loin, un autre collègue d'Arthur l'interpelle :
- Je viens de parler à Maureen , qu'est-ce que tu as?
- Mais fichez-moi la paix, ce n'est pas parce que j'arrive une fois en retard et fatigué que l'on doit me déclarer dépressif dans la seconde.
- Je n'est pas dit que tu étais dépressif
- Non mais c'est ce que Maureen m'a suggéré, il parait que j'ai une tête hallucinante ce matin.
-Pas hallucinante, hallucinée.
On peut déjà constater la pauvreté des dialogues dignes des meilleures séries Z...
La dépression semble être un sujet totalement étranger à l'auteur qui se contente de balancer quelques stéréotypes pour alimenter son histoire et faire des pages.
Bon nombre de dépressifs seraient ravis de se contenter d'une mauvaise tête matinale et de cauchemars comme effets de leur maladie et par réciprocité, si tous ceux qui avaient parfois un réveil houleux étaient dépressifs, ça se saurait...

Passons maintenant sur le deuxième sujet, l'homosexualité, avec un nouveau dialogue entre un inspecteur de police et un stagiaire :
-Bingo avait-il dit au jeune élève inspecteur, tu me donnes tout sur ce type pour ce soir, son âge, s'il est pédé, s'il se came.[...] Tu appelles le FBI, l'armée, je m'en fous mais je veux tout savoir.
-Moi , je suis pédé inspecteur! Mais cela en m'empêchera pas de faire le travail que vous me demandez.
Quelques temps après, le stagiaire rapporte son enquête :
-Vous allez être déçu et en même temps ravi.[...]
-Et pourquoi je vais être ravi?
-Il n'est même pas pédé !
-Mais je n'ai rien contre les pédés bordel, arrête avec ça!
On peut toujours constater que l'échange sonne creux. Il parait de plus surréaliste qu'un stagiaire en reste pas à sa place et encore moins qu'il dévoile sa sexualité si facilement.
Le pire dans ce dialogue est que Levy semble nous dire : " C'est pas bien l'homophobie, il faut être très tolérant" (prenez une voix niaise, ça marche mieux) mais quand on veut faire passer un message, autant qu'il soit subtil et réaliste, deux mots que Marc Levy a raillé du dictionnaire.

Cela permet d'arriver au paroxysme de mon indignation concernant le fond de ce roman : les leçons de morale ou encore "Comment mener sa vie pour les nuls"...
A plusieurs reprises, cette volonté est appuyée de manière affligeante. Je ne vais pas plus m'étendre sur ce sujet, un exemple parait être plus approprié. Il s'agit d'une lettre écrite par la mère du héros à son attention :
[...]Tu sais, rien n'est plus complexe que d'élever un enfant. on passe sa vie entière à donner tout ce que l'on croit être juste, tout en sachant que l'on ne cesse de se tromper. Mais pour la plupart des parents, tout n'est qu'amour, même si l'on ne peut pas s'empêcher parfois de quelques égoïsme. [...]
Cette lettre se poursuit dans le même ton, moralisateur à souhait et l'auteur ne s'en tient pas qu'à cela puisque ce genre de passages revient régulièrement.
En tout cas, maintenant, je sais comment on élève un enfant et si je devient père un jour, inutile de préciser que j'appliquerai à la lettre les bons conseils de notre sage.

Je me suis alors dit qu'il fallait cesser de regarder le fond et ainsi se contenter d'une lecture surfacique. Malheureusement, cela ne fut guère plus concluant...
Les personnages ne m'ont jamais intéressés, je les trouvais peu crédibles, caricaturaux etc. Je me suis rendu compte de cela grâce à un fait très simple pendant mes lectures de manière générale : je ne retenais aucun prénom d'une pause à l'autre. Cela ne m'arrive que lorsqu'il y soit trop de protagonistes soit qu'aucun n'attire mon attention. Je vous laisse deviner quelle est l'option ici... Je pense que cela est surtout dû à la pauvreté des dialogues. Si j'ai envie de regarder Plus Belle la Vie, j'allume ma télévision mais en aucun cas je souhaite trouver dans mes lectures ce genre d'échanges... Aussi, pendant les interactions, je prenait une voix niaise dans ma tête ce qui n'a pas facilité les choses pour m'attacher aux personnages...

Comme je l'ai déjà évoqué, je ne vois pas une réelle histoire. Du moins, pour nuancer, je dirais qu'il y a beaucoup de passages inutiles qui font office de remplissage... Par conséquent, je n'ai jamais réussi à y trouver de l'intérêt et ai décroché à de nombreuses reprises jusqu'à lire les dernières pages en diagonale.
Ce que je déteste par dessus tout dans les films ou les livres, c'est le mélodramatique et si je peux reconnaître une qualité à notre cher Marc Levy, c'est une maîtrise totale de ce style. J'avais déjà reproché à un récent livre lu, La Nostalgie de l'Ange, son côté outrageusement larmoyant mais ici, on surpasse Alice Sebold...
Le magazine L'Express a, selon moi, bien résumé les ingrédients de son succès : "
l'enfance, l'amour et l'amitié à la sauce mélo".

Côté style, j'ai rarement lu une œuvre d'un tel niveau. Sur certains passages, l'écriture se veut être grande : on place quelques mots savants ou légèrement élitistes dans des phrases qui n'en ont pas besoin. Une nouvelle fois, ce n'est que pour masquer la pauvreté du discours.
Sur d'autres, c'est très simpliste, les répétitions se succèdent, les fautes de français aussi... Aberrant... Bien sûr, il y a les dialogues insipides mais je ne vais pas y revenir une nouvelle fois...

Pour conclure, je rappelle une nouvelle fois qu'il ne s'agit que de mon avis mais je ne peux m'empêcher, au vu des statistiques de ventes, de m'inquiéter sur l'avenir de la littérature dans notre pays bien qu'il soit en grande partie vendu en tant que lecture de plage ou de transports...
Je n'ai pas la présomption de croire que je pourrais faire mieux mais avec ce livre, mon humilité a atteint ses limites et je ne peux pas plus nuancer mon propos. Quand on voit le nombre de livres à notre disposition, je ne pourrai jamais comprendre qu'il soit autant vendu. Une nouvelle énigme de la société actuelle...
J'ai eu vent d'une parodie de ce livre, Et si c'était niais? mais je m'interroge vraiment sur son contenu considérant l'original déjà comme une parodie de la Romance...

Je remercie 100choses encore une fois qui m'a permis de découvrir réellement cet auteur et je clôture ainsi mon challenge les lectures l'on ne s'imaginerait pas lire. Je suis fier de l'avoir lu , je peux maintenant clamer "oui, je l'ai fait" ; mon seul regret restera d'en avoir parlé car cet adage est toujours valable, encore plus dans notre société de consommation : "Dites du bien, dites du mal mais surtout, parlez de moi".
Pour conclure, je vous présente ce qui fut pour moi l'apothéose côté mièvrerie. Ça se passe de commentaire :
Trois mois s'écoulèrent ainsi sans que rien vienne troubler leur intimité. Cela se produisit un mardi soir. Ils s'étaient couchés tous eux après une soirée paisible passée dans l'appartement. Après leurs étreintes complices, ils avaient partagé les dernières lignes d'un roman qu'il lisaient ensemble, puisqu'il devait lui tourner les pages. Ils s'étaient endormis tard dans la nuit, dans les bras l'un de l'autre.








Roméo et Juliette de William Shakespeare


Résumé : Roméo aimait Rosaline. Lysandre aimait Hermia et Démétrius Héléna. Tout à coup, comme en dansant, les hommes changent de cavalières. Juliette apparaît à Roméo et leurs lèvres se joignent au milieu du bal.
Une nuit d'été, un lutin effleure les paupière d'un homme endormi, à son réveil il en aime une autre.
Illumination pour Roméo et Juliette, illusion pour les amants du "Songe", l'amour est fou. Shakespeare en chante la douce et terrible folie, l'enchantement quand il donne l'amour de la vie, le désespoir quand il l'anéantit et appelle la mort.
Truculence et humour, fantaisie, charme et poésie, Shakespeare parle toutes les langues d'un monde universel. Roméo et Juliette sont le symbole de l'amour parfait et l'on voudrait que l'alouette n'ai jamais chanté après le rossignol.

Mon Avis : Pour me tenir à mes engagements dans le Big Challenge livraddict 2010, je me suis forcé à lire ce grand classique du théâtre. "Forcé"? Le mot est très peu approprié car je l'ai lu en une seule et unique journée (il est court je vous l'accorde) et contrairement à ce que voulaient me faire croire mes aprioris, j'ai vraiment adoré.

J'ajouterais aussi que le théâtre ne m'a jamais passionné pour mes lectures. J'ai joué pendant un certains temps et j'appréciais particulièrement. Trèves de bavardages sur ma vie, parlons un peu de ce livre.

Avant toute chose, je dois rappeler que j'avais des réticences à lire du Shakespeare car j'avais peur que cela soit trop inaccessible pour moi. Ainsi, je n'en avais jamais lu jusqu'ici, lacune que je trouve assez honteuse pour ma culture générale.... J'en ai quelques unes comme cela que je voulais à tout prix combler mais les classiques sont souvent des déceptions...

Inutile de rappeler cette histoire mythique dont la plupart a déjà eu vent à travers les cours de langues, des allusions dans des films etc. inutile aussi de présenter les personnages... Cette pièce de Shakespeare est son œuvre la plus populaire et sans doute LE classique le plus connu dans le monde.
Je me sens incapable de donner une critique de cette oeuvre tant je la respecte. Je vais donc proposer un avis très personnel n'engageant que moi.

Je l'ai déjà évoqué mais j'avais beaucoup de réticences avant de commencer particulièrement sur le vocabulaire et sur le romantisme.
Pour la première, je me suis vraiment fourvoyé. Certes, on sent une empreinte stylistique d'un autre temps mais cela reste tout de même très accessible et pour continuer sur le style, je suis sincèrement tombé sous le charme de cette plume qui a un atout majeur : je saurais la distinguer entre toutes. J'aime ressentir cette identité dans les écritures, je trouve que cela fait la différence entre les très bons auteurs et auteurs exceptionnels.
Je ne sais pas quoi penser des rumeurs qui disent qu'il n'a pas écrit ses pièces mais à la rigueur, cela m'est égal, j'ai adoré sa plume, qu'elle soit de lui ou non.
En ce qui concerne ma deuxième réticence, c'est un point plus délicat à juger. C'est une réelle et magnifique ode à l'amour et à la passion de l'autre. Cependant, le romantisme poussé à l'extrême ne me réussit pas. Il faut, bien entendu, remettre les choses dans leur contexte, cette pièce a été écrite au XVIe siècle. Je n'arrive pourtant pas à être touché quand il y a trop de débordements affectifs même si certains passages sont émouvants, c'est indéniable.
Les personnages me sont apparus tous intéressants. Chacun apporte quelque chose et pour une pièce relativement courte, on cerne directement leur personnalité. Ceci est un autre atout que j'apprécie chez les excellents auteurs : la capacité de créer un personnages avec peu de mots tout en le rendant complet.

Cette critique est minimaliste et je l'accorderai volontiers. L'approche du théâtre est assez complexe selon moi et je n'arriverai pas à en dire beaucoup plus.
Pour conclure, mis à part cet excès de romantisme auquel je n'adhère pas, cette œuvre est magistrale est incontournable. Je ne sais pas si elle aura définitivement réussit le pari risqué de me réconcilier avec le théâtre et les classiques en général mais tout ce que je peux dire est que je m'incline devant l'auteur et pour une fois, je ne mettrai pas de note...



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