jeudi 27 mai 2010

Green Zone de Rajiv Chandrasekaran

Résumé : Envoyé spécial à Bagdad, Rajiv Chandrasekaran a enquêté dans la Zone verte, cette "petite Amérique", créée pour accueillir les spécialistes chargés de faire de l'Irak un modèle de démocratie. Au cœur d'un pays dévasté par les bombardements et en proie à l'anarchie, l'auteur restitue le quotidien de ces Américains missionnés au nom de la liberté, pour mettre en place des projets impossibles.

"Ce que nous disons aux enfants irakiens, c'est que le bruit de ces hélicoptères est le son de la liberté."

Mon Avis : Tout d'abord, je tiens à remercier particulièrement livraddict et les Editions Points pour ce partenariat. Mon choix fut rapide, je n'ai même pas pris le temps de lire le synopsis, j'ai reconnu le titre et la photo de Matt Damon correspondant au film du même nom. Je n'ai pas pu malheureusement aller voir le film et c'est ce qui m'a tout de suite engagé dans ce partenariat. Comme un film en a été donc tiré, je m'attendais à un roman et j'ai été surpris de voir que c'était en fait plutôt un reportage écrit...

Je vais être franc et direct, ma lecture a été plus que laborieuse, je ne me suis jamais passionné pour le sujet. Dans une fresque très objective à mon sens, le journaliste américain d'origine indienne nous détaille l'après-guerre en Irak où les Etats-Unis ont tenté une reconstruction du pays avec, on le sait, un échec quasiment total. Justement, je m'attendais à un peu de satyre pour mettre en valeur le travail ridicule qu'on fait les américains et, au contraire, on restait prostré dans ce style journalistique neutre. On n'entre jamais dans la critique privilégiant le compte-rendu. Pourtant, il y avait matière tellement leur politique fut risible. Je me souviens, j'avais beaucoup suivi la guerre, les pseudos-motifs des Américains, les sommes extravagantes dépensées... A la fin de la guerre, lorsqu'il a été avéré qu'aucune arme de destruction massive, comme l'avait pressenti le pouvoir Français, n'avait été trouvé, j'étais parfaitement dégouté que personnes ne leur demande de répondre de leurs actes si bien que j'ai abandonné le sujet. Je savais juste que la reconstruction relevait du fiasco le plus complet.

Comme je l'ai déjà dit, il n'y a aucune once de critique ce qui des fois me faisait penser à un éloge du travail de Bush et ses amis. On évoque parfois que le travail n'a pas été bien fait mais on survole, on approfondit les faits, rarement leurs conséquences. On va de républicains en républicains, plus ou moins importants et compétents. On se demande comment certains sont arrivés jusque là et on a l'impression parfois de se retrouver dans un mauvais film joué par de mauvais acteurs... Je n'ai jamais été gêné par la difficulté des informations mais j'ai souvent lâché à cause d'un manque d'intérêt, la plupart étant de parfaits inconnus. Chacun joue son rôle dans cet espace qu'est la Zone Verte où les Américains se sont installés à la suite de la guerre.

Peu de choses à dire sur le style, il n'a rien de particulier, c'est un style journalistique comme on a l'habitude d'en voir avec ce qu'il faut de détails sur la vie des protagonistes et leur rôle dans la reconstruction.

Avare de connaissance et d'actualité en général, je dois dire qu'un ouvrage de plus de trois cent pages est un peu trop lourd pour que je puisse apprécier entièrement l'exercice. L'inintérêt m'a souvent gagné si bien que j'ai décroché à plusieurs reprises. L'exercice de style est pourtant bien réussi mais c'est le style en lui-même qui ne me convient pas ou alors il faudrait que cela concerne un sujet qui me passionne. Ce livre ne me réconcilie pas avec l'ex-administration Bush et c'est avec soulagement que j'en ai terminé et c'est donc avec un 10/20 que j'en ai terminé.

9 commentaires:

  1. j'ai partagé ton avis même si j'ai beaucoup appris avec cet ouvrage car je n'avais pas du tout suivi l'après-guerre en Irak
    mais ce fut également pour moi une lecture difficile

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  2. J'ai aussi appris des choses mais c'était quand même trop fastidieux pour moi dans l'ensemble.

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  3. J'ai apprécié cette lecture, même si par moment il faut bien le reconnaitre, il y a certaines longueurs. Même constat, plus de 400 pages, c'était un peu long pour un témoignage. J'avais peur de ne pas accrocher, et pour éviter de me perdre dans les abysses de la zone verte, j'ai préféré enchainée au plus vite cette lecture... en 3 ou 4 jours afin de ne pas perdre le fil..

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  4. Le film ne me tentait pas, le livre pas plus et ton avis me conforte dans mes choix. J'espère que tes prochaines lectures te plairont plus car entre Les oiseaux se cachent pour mourir et celui-ci, c'est pas top !

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  5. Comme tu dis, vivement que je retourne un peu dans mes classiques à savoir SF ou Fantasy parce que là, je sature un peu^^

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  6. c'est rigolo, je viens de lire l'avis de baba qui est à l'opposé du tien... du coup, je suis dubitative. Mais contrairement à toi, je suis une passionnée d'actualité, de documentaires, et d'histoire... bref, à voir !

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  7. Comme je l'ai souligné, c'est mon cas aussi sauf que le sujet ne me passionnait pas et 400 pages pour un documentaire neutre, c'est beaucoup. Je préfère les prises de positions au compte rendu pur et simple.

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  8. je suis en train de faire mon billet ...je te donne la primeur de ce que seront mes premiers mots :"Ca y est...enfin..fini...ouf"
    Bref comme toi, je me suis ennuyée et j'ai trouvé l'ensemble laborieux . J'ai trouvé que ça partait dans tous les sens , beaucoup de blabla, très peu de concret et au final, pas grand-chose à retenir
    C'est dommage car le sujet en soi est intéressant.
    Par contre , j'ai plutôt apprécié la "neutralité de l'auteur": libre au lecteur ensuite de se faire sa propre opinion.
    Bref je vais enfin pouvoir attaquer l'arbre des possibles ainsi que Hunger Games.. je ne suis pas en avance ;-)

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  9. Oui c'est vrai beaucoup de blabla pour peu de choses au final. Quant à la neutralité, j'aime aussi mais le sujet méritait un peu de prise de position à mon sens.

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