Résumé : La Joueuse de go est une fable à double partition. Les courts chapitres tressent puis mêlent les destins croisés du jeune soldat et de la petite joueuse de go. Phrases courtes, verbes tendus vers l'essentiel, les mots aiguisent, tels des traits de calligraphie, leur portrait. Leur culture, l'histoire de leur pays, leur enfance, leurs amours, tout les sépare, à l'exception de leur détermination face au damier carré et aux pions de bois. Le go révèle leurs âmes au-delà de la ferveur impérialiste du jeune Japonais et de l'enthousiasme résistant de la joueuse mandchoue. Mais l'amour sait-il se contenter de la tranquille plaine de l'âme ? Peut-on laisser de côté sa nationalité alors qu'autour des joueurs la torture et la haine font rage dans la Mandchourie occupée ?
Mon Avis : Pour ma quatrième participation au Book Club mensuel de livraddict, je dois cette fois décrire un livre qui ma déçu... Premier livre d'une auteur asiatique qui plus est primé au Goncourt des lycéens, il faut dire que j'étais très enthousiaste à l'idée d'entamer ce livre...
Commençons de prime par l'écriture de l'auteur à la fois le point fort et le faible de ce roman. En effet, d'un côté, l'écriture est voluptueuse, chargée de poésie et des couleurs de l'Asie. Shan Sa nous fait habilement rêvé de cette région sans doute magnifique de la Mandchourie avec des descriptions très agréables et concises. D'un autre côté, ce livre se déroule dans un contexte historique très dur avec la guerre où s'affrontent chinois et japonais et la poésie était très souvent malvenue. Pour exprimer la guerre dans tout ce qu'elle a de dur et de sale, il faut savoir utiliser un style et un vocabulaire approprié alors que l'auteur, avec sa jolie plume, a essayé de nous la faire vivre de manière légère si bien que je n'y croyais pas un instant. Le sujet sur lequel ce trop plein de poésie était malvenu était le sexe. Très (trop?) présents tout au long du récit, les désirs et actes sexuels sont décrits de manière très prude. On sent qu'elle essaie avec un vocabulaire relativement cru de nous décrire cela mais c'est si parfumé à l'eau de rose que cela perdait toute sa crédibilité. Encore une fois, j'ai trouvé cela totalement surréaliste et encombrant inutilement l'intrigue.
Avant d'entamer le roman, j'avais déjà eu vent de la double narration d'un chapitre sur l'autre, aspect potentiellement intéressant. Je savais aussi que la première était une jeune fille mandchoue et le second un soldat japonnais et que, indéniablement, leurs destins seraient amenés à se croiser... Je m'attendais donc à suivre deux personnages importants dans leurs rôles d'ennemis naturels et j'ai assisté avec amertume aux portraits de deux couards... Elle est d'un égoïsme déconcertant. A part ses parties de Go et ses amourettes, peu de choses animent la fade vie de l'héroïne... Je pensais au moins que lorsqu'elle allait suivre les deux amis Min et Jing, elle s'investirait corps et âme dans la Résistance et je me suis une nouvelle fois trompé, elle est totalement passive et se laisse rongée petit à petit par ses histoires d'amours jusqu'à une sombre déchéance...
Les chapitre sur la Mandchoue préservait un léger intérêt à mes yeux contrairement à celle du soldat... Le japonais est lui une caricature totale du soldat testostéroné partagé entre ses plaisirs charnels et ses devoirs patriotiques. Il faut dire qu'il encense sa patrie sans chercher le moindre recul. De plus, il parle bien plus qu'il n'agit car, au front, il n'est pas le premier à se ruer sur l'ennemi. Au contraire, il est aussi tellement tourné vers ses fantasmes qu'il en oublie toute sa dévotion pourtant tant mise en valeur...
Sachant que je suis très loin d'avoir accroché aux protagonistes, il va de soi que leurs pauvres vies respectives ne m'ont pas fait vibrer... Je m'attendais vraiment à être plongé dans cette guerre où la seule échappatoire serait un jeu, le Go, pour ceux qui subissent les ravages de la guerre. Le Go figure effectivement comme une toile de fond dans ce paysage coloré mais où l'ambiance est pesante. J'ai cependant déploré le manque d'explication qui auraient satisfait ma curiosité. Je n'ai donc pas appris grand chose et l'histoire si surréaliste qu'elle en ait devenue lourde, pesante jusqu'à un dénouement bâclé où l'on ne sait pas trop quoi faire de nos "héros". A aucun instant ému, j'étais simple spectateur d'une triste histoire...
Déçu dans tous les compartiments de ma lecture, j'en retire un bilan plus que mitigé. Des protagonistes déconcertants, une plume souvent inappropriée bien que très fluide et colorée, une pauvreté d'apprentissage de leur contexte historique comme dans le Go et une histoire peu intéressante sont arrivés à détruire tout mon enthousiasme... J'attends de voir pourquoi tant de gens ont apprécié. C'est donc avec un 8/20 que j'en termine avec cette première déception du mois...
Mon Avis : Pour ma quatrième participation au Book Club mensuel de livraddict, je dois cette fois décrire un livre qui ma déçu... Premier livre d'une auteur asiatique qui plus est primé au Goncourt des lycéens, il faut dire que j'étais très enthousiaste à l'idée d'entamer ce livre...
Commençons de prime par l'écriture de l'auteur à la fois le point fort et le faible de ce roman. En effet, d'un côté, l'écriture est voluptueuse, chargée de poésie et des couleurs de l'Asie. Shan Sa nous fait habilement rêvé de cette région sans doute magnifique de la Mandchourie avec des descriptions très agréables et concises. D'un autre côté, ce livre se déroule dans un contexte historique très dur avec la guerre où s'affrontent chinois et japonais et la poésie était très souvent malvenue. Pour exprimer la guerre dans tout ce qu'elle a de dur et de sale, il faut savoir utiliser un style et un vocabulaire approprié alors que l'auteur, avec sa jolie plume, a essayé de nous la faire vivre de manière légère si bien que je n'y croyais pas un instant. Le sujet sur lequel ce trop plein de poésie était malvenu était le sexe. Très (trop?) présents tout au long du récit, les désirs et actes sexuels sont décrits de manière très prude. On sent qu'elle essaie avec un vocabulaire relativement cru de nous décrire cela mais c'est si parfumé à l'eau de rose que cela perdait toute sa crédibilité. Encore une fois, j'ai trouvé cela totalement surréaliste et encombrant inutilement l'intrigue.
Avant d'entamer le roman, j'avais déjà eu vent de la double narration d'un chapitre sur l'autre, aspect potentiellement intéressant. Je savais aussi que la première était une jeune fille mandchoue et le second un soldat japonnais et que, indéniablement, leurs destins seraient amenés à se croiser... Je m'attendais donc à suivre deux personnages importants dans leurs rôles d'ennemis naturels et j'ai assisté avec amertume aux portraits de deux couards... Elle est d'un égoïsme déconcertant. A part ses parties de Go et ses amourettes, peu de choses animent la fade vie de l'héroïne... Je pensais au moins que lorsqu'elle allait suivre les deux amis Min et Jing, elle s'investirait corps et âme dans la Résistance et je me suis une nouvelle fois trompé, elle est totalement passive et se laisse rongée petit à petit par ses histoires d'amours jusqu'à une sombre déchéance...
Les chapitre sur la Mandchoue préservait un léger intérêt à mes yeux contrairement à celle du soldat... Le japonais est lui une caricature totale du soldat testostéroné partagé entre ses plaisirs charnels et ses devoirs patriotiques. Il faut dire qu'il encense sa patrie sans chercher le moindre recul. De plus, il parle bien plus qu'il n'agit car, au front, il n'est pas le premier à se ruer sur l'ennemi. Au contraire, il est aussi tellement tourné vers ses fantasmes qu'il en oublie toute sa dévotion pourtant tant mise en valeur...
Sachant que je suis très loin d'avoir accroché aux protagonistes, il va de soi que leurs pauvres vies respectives ne m'ont pas fait vibrer... Je m'attendais vraiment à être plongé dans cette guerre où la seule échappatoire serait un jeu, le Go, pour ceux qui subissent les ravages de la guerre. Le Go figure effectivement comme une toile de fond dans ce paysage coloré mais où l'ambiance est pesante. J'ai cependant déploré le manque d'explication qui auraient satisfait ma curiosité. Je n'ai donc pas appris grand chose et l'histoire si surréaliste qu'elle en ait devenue lourde, pesante jusqu'à un dénouement bâclé où l'on ne sait pas trop quoi faire de nos "héros". A aucun instant ému, j'étais simple spectateur d'une triste histoire...
Déçu dans tous les compartiments de ma lecture, j'en retire un bilan plus que mitigé. Des protagonistes déconcertants, une plume souvent inappropriée bien que très fluide et colorée, une pauvreté d'apprentissage de leur contexte historique comme dans le Go et une histoire peu intéressante sont arrivés à détruire tout mon enthousiasme... J'attends de voir pourquoi tant de gens ont apprécié. C'est donc avec un 8/20 que j'en termine avec cette première déception du mois...
Eh bien ! Déjà que le thème ne me tentait pas après lecture de ton billet, que d'autres billets plus enthousiastes que le tien ne m'avaient toujours pas convaincus, la lecture du tien achève de me coviancre d'éviter ce titre.
RépondreSupprimerTu sais que j'ai été assez mitigée aussi sur cette lecture mais j'ai plus accroché que toi. Concernant la fille, il ne faut pas oublier qu'elle a 16 ans ! Tu ne peux pas lui demander non plus d'être posée et rationnelle ! :) Quant au soldat, si son histoire est moins intéressante, je l'ai trouvé, lui, juste malgré tout, à part dans son simulacre d'amour envers la Mandchoue. Pour la fin, je suis bien d'accord !
RépondreSupprimerDécidément aucun avis enthousiaste sur ce book club ?!
RépondreSupprimerSi si, Leyla et evert avaient beaucoup aimé^^
RépondreSupprimerSuperbe avis ! Je trouve que tes écrits sont de plus en plus fluides et naturels, ça fait plaisir de te lire. ^^
RépondreSupprimerJ'arrête avec les compliments, attention à tes chevilles !
Je suis aussi mitigée sur cette lecture, mais un peu moins "dure" que toi tout de même. C'est loin d'être un coup de coeur, c'est juste une lecture sympathique, sans plus.
Bon dimanche !
Merci beaucoup pour tes compliments ;)
RépondreSupprimerJe pense qu'en fait, j'arrive plus facilement à dire quand je n'ai pas apprécié que l'inverse. Quand j'aime, je trouve cela redondant.^^
Bonne semaine à venir :)
Moi c'est un livre que j'avais vraiment adore ! Dommage que tu n'ai pas accroche !
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