vendredi 19 février 2010

Anna Gavalda, Je voudrais que qu'elqu'un m'attende quelque part




Résumé
: Les personnages de ces douze nouvelles sont pleins d'espoirs futiles, ou de désespoir grave. Ils ne cherchent pas à changer le monde. Quoi qu'il leur arrive, ils n'ont rien à prouver. Ils ne sont pas héroïques. Simplement humains. On les croise tous les jours sans leur prêter attention, sans se rendre compte de la charge d'émotion qu'ils transportent et que révèle tout à coup la plume si juste d'Anna Gavalda. En pointant sur eux ce projecteur, elle éclaire par ricochet nos propres existences.

Mon avis : Lorsque je me ballade seul dans les rues en absence de musique, je m'amuse à observer les gens... Caractéristique de ma personnalité qui a tendance à me faire passer pour fou dans mon entourage... Parfois même, mon incurable curiosité me pousse à m'attarder sur leur conversation. Et puis, lorsque vous travaillez dans un bar, vous côtoyez des gens totalement différents issus de n'importe quelle catégorie sociale. Certaines de ces personnes m'amusent, d'autres m'inquiètent, et d'autres encore me font peur. C'est un peu le travail effectué par Anna Gavalda dans ce livre : immortaliser un bref instant de vie d'un individu que l'on croise dans la rue ou que nous voyons tous les jours.

Au premier abord, j'eus du mal à accrocher car d'une part je ne savais pas quelle direction suivre et d'autre part, dans la première nouvelle, (peut-être la deuxième aussi) il faut vraiment être Parisien pour pouvoir se repérer dans toute cette succession de rues, de places et autres bâtiments.

Puis, j'ai commencé à prendre un certains détachement et me voilà plongé dans chaque histoire : je voyais à travers les yeux des douze « héros », je ressentais leurs émotions, je riais de leur existence pour la plupart banale et futile, je voulais découvrir pour d'autres la suite de leur vie.

Lorsque l'on prend une pause entre les nouvelles, on ne peut s'empêcher de s'identifier à l'un des personnages, ou à l'un de nos souvenirs ou alors à quelqu'un que l'on a rencontré pour notre plus profond déplaisir... Chacun peut y retrouver un fragment de sa mémoire.

Bien sûr, on peut lui reprocher un simplisme déconcertant dans l'histoire comme dans le style, l'accumulation de clichés de notre société, l'absence de profondeur. Cependant' c'est aussi cela qui fait le charme de l'œuvre...

Pour conclure, n'étant pourtant pas adepte de livres trop proches de la vie de tous les jours, celui-ci m'a emporté. J'en ai aussi déduit que la totale absence d'intrigue ne signifiait pas obligatoirement une indéniable niaiserie mais une potentielle fraicheur. Contrairement à Levy, ce livre me donne envie de lire d'autres ouvrages d'Anna Gavalda... J'attribue donc la note de 15/20 à ce livre.

2 commentaires:

  1. J'ai failli me laisser séduire par ce livre il n'y a pas longtemps. Ton avis me fait regretter de ne pas avoir succombé !

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  2. moi aussi je place Gavalda plus haut que Levy. Peut-être y-a-t-il plus d'humanité dans son oeuvre, je ne sais pas trop...
    (j'ai lu Ensemble, c'est tout (dont l'adaptation filmique est très sympa, presque mieux que le livre à mon goût) et La Consolante (un peu long et avec toujours les défauts de Gavalda que tu as évoqué ici))

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